Alors que Melissa Rivers, la fille unique de la regrettée comique et animatrice américaine Joan Rivers, morte le 4 septembre 2014, a annoncé son intention de porter plainte contre la clinique privée où sa mère avait été admise à New York pour une simple endoscopie, voilà que de nouveaux éléments surgissent suite à l'enquête menée pour déterminer les causes exactes de la mort de la star de 81 ans. Il semble que bien des erreurs aient été commises...
Le Propofol, encore et toujours...
Le site américain People dévoile désormais les dessous de l'investigation menée par les enquêteurs mandatés par le cabinet d'avocats Gair, Gair, Conason, Steigman, Mackauf, Bloom & Rubinowitz, engagé pour défendre les intérêts de la productrice de Fashion Police (émission culte de la mère de Melissa), quelques semaines après la diffusion du rapport des services sanitaires de la ville de New York, lesquels ont constaté un arrêt cardio-respiratoire. Un constat toutefois difficile à assumer à 100 % puisque Melissa Rivers a refusé qu'une autopsie soit faite sur le corps de sa mère.
Les nouveaux éléments indiquent que le personnel de la clinique privée Yorkville Endoscopy, où Joan Rivers était entrée de son plein gré pour une simple endoscopie des corde vocales, a commis l'erreur de ne pas peser la star de télé avant de lui administrer du Propofol, un très puissant médicament utilisé pour anesthésier les patients avant une opération. L'erreur de dosage n'a pour le moment pas été considérée comme le facteur principal de la mort de Joan Rivers, mais ce manquement est accablant pour l'établissement.
Le Dr Gwen Korovin, en salle d'opération, avec un appareil photo...
Jusqu'à présent, le rapport officiel des services sanitaires avait dévoilé que la star avait signé un accord pour une endoscopie mais pas pour une biopsie, or, son médecin personnel le Dr Gwen Korovin, oto-rhino-laryngologiste adorée des stars, est soupçonné d'avoir pratiqué une biopsie non consentie de ses cordes vocales alors qu'elle n'est pas membre de la clinique privée.
En outre, l'enquête parallèle affirme que le personnel a laissé chuter le taux d'oxygène de Joan Rivers à un niveau très bas avant de s'alarmer. L'enquête précise : "À un certain point, son médecin personnel a procédé à la prise de photos de l'opération et de la patiente avec son téléphone portable. Les enregistrements médicaux indiquent que la patiente était sous sédation au moment de la capture." Le Dr Gwen Korovin a démenti ce manquement à l'éthique mais le rapport semble à charge contre elle... "Les médecins en chargent de la santé de la patiente ont échoué à identifier la détérioration de ses signes vitaux et ont mis un temps certain à intervenir pendant l'opération", ajoute le rapport.
Plus grave, il semble que la clinique n'était pas équipée de tout le matériel nécessaire sur le chariot de réanimation, notamment dépourvu d'un médicament, la Succinylcholine, censé permettre de relâcher la pression dans la trachée...
La tristesse de Melissa Rivers
"Notre cliente, Melissa Rivers, est terriblement déçue d'apprendre les multiples erreurs commises par le personnel médical et la clinique, comme rapporté par l'enquête. Comme chacun d'entre nous le serait, Madame Rivers est outrée par la mauvaise conduite et le manque de management désormais prouvé ayant eu lieu avant, pendant et après la procédure", a déclaré le cabinet d'avocats.
Thomas Montet