Muse des plus grands cinéastes italiens, l'actrice italienne Laura Antonelli, morte ce lundi 22 juin à son domicile de Ladispoli, aura également été la compagne de Jean-Paul Belmondo, de 1972 et 1980. "Le Magnifique", 82 ans, a appris avec une tristesse que l'on imagine incommensurable le décès de son ex-partenaire à la ville comme à l'écran.
"C'est avec une profonde tristesse que je viens d'apprendre le décès de Laura Antonelli, a-t-il exprimé dans un communiqué. Laura fut pour moi avant tout une compagne adorable, au charme exceptionnel. Elle fut également une partenaire de grande qualité que tout le monde appréciait sur les plateaux. Je ne veux garder d'elle que ces merveilleux souvenirs."
Les deux acteurs s'étaient rencontrés sur les tournages des Mariés de l'an II (1971), de Jean-Paul Rappeneau, et de Docteur Popaul (1972). Deux films qui scelleront le début de leur histoire d'amour, laquelle coïncidera avec les périodes phares de leurs carrières respectives. Antonelli tournera ainsi dans Mon dieu, comment suis-je tombée si bas (1974), L'Innocent (1976) et La Maîtresse légitime (1977), des films respectivement réalisés par Luigi Comencini, Luchino Visconti et Marco Vicario. Pendant ce temps-là, Bébel brillait dans Le Magnifique (1973), Peur sur la ville (1974), L'Incorrigible (1975) ou encore Flic ou voyou (1978) sous la direction des plus grands cinéastes, Philippe de Broca et Georges Lautner.
Avant de tomber amoureuse de Bébel, Laura Antonelli (née Laura Antonaz le 28 novembre 1941 à Pula en Istrie) vivait avec producteur italien Enrico Piacentini et venait de débuter sa carrière. Pour le charismatique acteur français, elle a tout plaqué et déménagé à Paris. Prenant garde à ne pas s'enfermer dans le luxe parisien, Laura Antonelli a vu sa carrière décoller avec cette arrivée en France : les plus grands metteurs en scène de son pays se sont tournés vers celle qui avait charmé l'un des plus grands acteurs de l'époque et tourné consécutivement pour Claude Chabrol et Philippe Labro.
Dix ans après sa séparation d'avec Belmondo, la carrière de Laura Antonelli prend fin brutalement. En cause, un trafic de drogue qui provoqua une condamnation à trois ans et six mois de prison, seulement lavée en 2000 par un acquittement de la cour d'appel de Rome. Entre chirurgie esthétique et déboires judiciaires, la comédienne italienne plongera ensuite dans l'anonymat le plus total, loin des caméras et du septième art.