Mano Solo© Angeli
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La disparition, le 10 janvier, du chanteur Mano Solo a endeuillé ses proches, le monde de la musique et tous les amateurs de ses chansons si authentiques à la poésie engagée. Son père, le dessinateur caricaturiste Cabu, a rencontré Marc-Olivier Fogiel au cours de son émission radiophonique sur Europe 1 le 19 janvier. Il rend hommage à son fils avec beaucoup de pudeur et d'émotion, accompagné de son ami, le médecin urgentiste Patrick Pelloux, qui a suivi Mano Solo, atteint du sida.
Son caractère bien trempé rendait, paraît-il, la vie impossible au personnel d'un hôpital parisien où il était soigné, mais pour son père, ce tempérament brûlant lui a aussi permis de se battre contre la maladie. Cabu ne sait si son côté rebelle lui vient de sa mère, Isabelle Monin, co-fondatrice du magazine consacré à l'écologie, La Gueule ouverte, mais il était bel et bien habité par une grande force. Le dessinateur lui faisait écouter Charles Trenet, et incitait son fils à chanter sur des paroles plus gaies. Celui-ci répondait : "Il n'y a que Trenet qui peut chanter la joie." Finalement, Cabu réussit à partager avec Mano un titre de Trenet, La Java du Diable (regardez ci-dessus) En effet, pour Noël 2008, Charlie Hebdo enregistre dans ses locaux un CD "Charlie chante Noël" raconte Patrick Pelloux, également chroniqueur de l'hebdomadaire satirique.
Cabu sourit quand il se rappelle que Mano se plaignait d'être connu parce qu'il était le "fils de". Il raconte qu'il disait : "Cabu, il dessine, moi je suis chanteur." Et quel chanteur ! Homme habité par ses mots et la musique sur scène, il avait, selon son père, "un coeur de vieux" à cause de la maladie, mais sur scène, il se tranformait en surhomme, comme il l'a montré lors de son dernier concert à l'Olympia le 12 novembre. Mano Solo tutoyait son public, riait avec le lui, le provoquait. Grâce à sa musique, il n'est pas vraiment mort, estime Cabu.
Retrouvez l'interview et le duo Cabu-Mano Solo ci-dessus.
Son caractère bien trempé rendait, paraît-il, la vie impossible au personnel d'un hôpital parisien où il était soigné, mais pour son père, ce tempérament brûlant lui a aussi permis de se battre contre la maladie. Cabu ne sait si son côté rebelle lui vient de sa mère, Isabelle Monin, co-fondatrice du magazine consacré à l'écologie, La Gueule ouverte, mais il était bel et bien habité par une grande force. Le dessinateur lui faisait écouter Charles Trenet, et incitait son fils à chanter sur des paroles plus gaies. Celui-ci répondait : "Il n'y a que Trenet qui peut chanter la joie." Finalement, Cabu réussit à partager avec Mano un titre de Trenet, La Java du Diable (regardez ci-dessus) En effet, pour Noël 2008, Charlie Hebdo enregistre dans ses locaux un CD "Charlie chante Noël" raconte Patrick Pelloux, également chroniqueur de l'hebdomadaire satirique.
Cabu sourit quand il se rappelle que Mano se plaignait d'être connu parce qu'il était le "fils de". Il raconte qu'il disait : "Cabu, il dessine, moi je suis chanteur." Et quel chanteur ! Homme habité par ses mots et la musique sur scène, il avait, selon son père, "un coeur de vieux" à cause de la maladie, mais sur scène, il se tranformait en surhomme, comme il l'a montré lors de son dernier concert à l'Olympia le 12 novembre. Mano Solo tutoyait son public, riait avec le lui, le provoquait. Grâce à sa musique, il n'est pas vraiment mort, estime Cabu.
Retrouvez l'interview et le duo Cabu-Mano Solo ci-dessus.