En 2018, au mois de juin, elle était auprès des siens pour enterrer sa mère, Paulette Coquatrix, au crématorium du Père-Lachaise à Paris dans le 20e arrondissement, où fut également inhumé son illustre père. Mardi 9 janvier, cela a été au tour de Patricia Coquatrix de faire ses adieux. La fille de Bruno Coquatrix est morte à Marrakech, entourée de sa famille et de ses animaux, et une avec elle un morceau de l'histoire du music-hall. Elle était en effet, comme le rappellent nos confères du Figaro, "la dernière représentante d'une famille à qui la chanson française de la deuxième partie du XXe siècle doit beaucoup".
Elle n'était alors qu'une adolescente lorsque son père l'illustre Bruno Coquatrix, concrétise son rêve en achetant l'Olympia. Cette salle mythique construite par Joseph Oller en 1893, dédiée au spectacle, connaissait des moments difficiles au cours des années 1930, et avait été depuis transformée en salle de cinéma. Grâce à Bruno Coquatrix, l'Olympia va finalement renouer avec ses origines. Depuis, la façade du 28 Boulevard des Capucines, le nom de Bruno Coquatrix s'affiche fièrement en-dessous de celui de la salle mythique parisienne. Gilbert Bécaud, Serge Lama, mais aussi par la suite Johnny Hallyday, des stars britanniques et américaines, ils sont nombreux à avoir eu la chance de fouler le sol de l'Olympia.
Dans cette affaire familiale, le succès est au rendez-vous mais la situation financière est parfois bancale. À plusieurs reprises, ils ont frôlé la faillite et peuvent notamment remercier Edith Piaf qui leur a évité. Même malade celle-ci accepte de se produire pendant trois mois à guichets fermés. À la mort de Coquatrix père, c'est son épouse Paulette qui va prendre les choses en main, en trio avec Jean-Michel Boris, leur neveu, et Patricia. En 2001, Jean-Marie Messier, alors à la tête de Vivendi Universal, s'offre l'ensemble et les Coquatrix tirent leur révérence. Depuis, ils ont disparu les uns après les autres, Paulette en 2018, Jean-Michel en 2020 et enfin Patricia qui les rejoints.