C'est une bien triste nouvelle qu'a annoncée Le Point mercredi 18 mars 2020 au soir. Patrick Le Lay, l'ancien dirigeant de TF1 (1988-2008) est mort à l'âge de 77 ans. Son fils, Laurent-Eric Le Lay, a confirmé l'information en postant un message poignant sur son compte Instagram. "Cher Papa, hier, c'était la saint Patrick. Nous avons pu te souhaiter ta fête quelques instants avant que tu ne fermes les yeux. Ton combat contre la maladie aura été homérique... tu n'as jamais abandonné." Mais au-delà de sa famille, Patrick Le Lay aura touché de nombreuses personnalités du milieu de la télévision.
À commencer par Nicolas Tavernost, président de M6, et Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, qui se sont empressés de lui rendre hommage à travers Twitter, soulignant un personnage "visionnaire" et "concurrent redoutable". D'autres leur ont emboîté le pas comme Arthur, Sylvie Tellier, Laurent Ournac, mais aussi Jean-Pierre Foucault et Jean-Pierre Pernaut. L'un des plus touchés par cette disparition reste sans doute Michel Drucker, et pour cause, l'animateur avait une relation toute particulière avec Patrick Le Lay. Contacté par Le Parisien, il raconte. "Oui et je suis bouleversé. La famille Le Lay a beaucoup compté dans ma vie, c'est grâce à elle que je suis en vie. À l'été 1942, alors que mon père qui était juif avait été arrêté par la Gestapo, Pierre Le Lay, un intellectuel qui parlait allemand, a sauvé ma mère. Enceinte de moi avec un petit garçon de 1 an, mon frère Jean, elle se faisait contrôler sur les quais de la gare de Rennes et n'avait pas de papiers en règle. Alors qu'il ne la connaissait pas, le père de Patrick s'est fait passer pour son mari." Depuis ce jour, les deux familles sont liées à jamais.
Patrick Le Lay est même celui qui a donné l'opportunité à Michel Drucker de passer cinq années sur TF1 avant de retourner sur le Service public. Toujours très proches ces derniers temps, les deux hommes continuaient de se fréquenter, mais Michel Drucker était au courant de ses problèmes de santé. "C'était un ami fidèle. Il m'a fait rencontrer les Bouygues et aussi François Pinault, un Breton comme lui dont il était très proche. On habitait tous les deux dans le 7e arrondissement de Paris et on se voyait régulièrement. Il y a deux mois, je l'ai attendu une heure au restaurant. J'ai cru que je m'étais trompé de jour, j'étais inquiet, alors j'ai appelé son fils. Il m'a annoncé que son père venait de se faire hospitaliser."