Exclusif - Shimon Peres, Hassen Chalghoumi (l'imam de Drancy, Seine-Saint-Denis) - lancement officiel du cycle d'événements nouvellement impulsé par "Le Cercle des Médias", association reconnue d'intérêt général dédiée à faire intervenir, cinq à six fois par an, les personnalités nationales et internationales qui comptent dans la société d'aujourd'hui. Cet événement s'est tenu le 17 décembre 2014 au restaurant "Le Chalet des Iles", au coeur du Bois du Boulogne.© BestImage
Aux quatre coins du monde, l'émotion est au rendez-vous ce mercredi 28 septembre 2016 après l'annonce de la mort, survenue dans la nuit, de Shimon Peres. L'ex-président d'Israël et lauréat du Prix Nobel de la Paix (en 1994) est mort à l'âge de 93 ans, dans un hôpital de la banlieue de Tel-Aviv.
"Nous disons aujourd'hui, avec un profond chagrin, adieu à notre père chéri, le neuvième président d'Israël Shimon Peres", a dit son fils Chemi aux journalistes accourus à l'hôpital Tel-Hashomer de Ramat Gan après l'annonce du décès. "M. Peres s'est éteint dans son sommeil vers 3h (0H00 GMT) des suites d'un accident vasculaire cérébral. Shimon Peres nous a quittés sans souffrir", a dit à l'AFP Rafi Walden, son médecin personnel, qui est également son gendre. L'ancien président israélien s'en est allé entouré des membres de sa famille. Son clan savait sa santé fragile puisque, après deux alertes cardiaques en janvier et malgré un regain de vigueur qui lui avait permis de voyager, il était frappé le 13 septembre dernier par un AVC majeur accompagné d'une hémorragie interne. Ses médecins avaient immédiatement présenté son état comme critique avant toutefois d'évoquer une stabilisation puis une petite amélioration. Il n'est jamais sorti de son sommeil et son état s'est dégradé lundi.
Simon Peres était une figure marquante de la politique au niveau international puisqu'il était l'un des pères fondateurs de l'État d'Israël ainsi que l'un des trois récipiendaires du Nobel de la Paix. Un prix glané en 1994, conjointement avec l'ex-Premier ministre israélien Yitzhak Rabin (assassiné en 1995) et l'ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat (mort en 2004). Ce prix récompensait alors "leurs efforts en faveur de la paix au Moyen-Orient", concrétisés un an plus tôt par le premier accord d'Oslo jetant les bases d'une autonomie palestinienne et offrant l'espoir d'un règlement du conflit israélo-palestinien. Entré en politique à 25 ans, il a occupé les plus hautes fonctions de l'État, ayant été Premier ministre à deux reprises, entre 1984 et 1986 et entre 1995 et 1996, puis président de 2007 à 2014. Shimon Peres avait occupé pendant plus de cinquante ans de vie publique de nombreux postes à responsabilités : Défense, Affaires étrangères, Finances...
Du monde entier, les hommages ont afflué. Le président Barack Obama a parlé de Shimon Peres comme de l'une de ces personnes "qui changent le cours de l'histoire humaine" alors que l'ex-président américain Bill Clinton a pour sa part parlé d'un "génie au grand coeur" et d'un "fervent avocat de la paix". Le populaire président démocrate avait présidé la fameuse signature des accords d'Oslo en 1993 en faveur desquels Shimon Perez avait beaucoup oeuvré. Le président français, François Hollande, a déclaré : "Shimon Peres appartient désormais à l'Histoire." Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé sa "profonde tristesse", avant d'annoncer qu'il rassemblerait le gouvernement pour une réunion de deuil.
Thomas Montet
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