La vie de la flamboyante socialite anglaise Tara Palmer-Tomkinson, qui enfant se rêvait en pianiste concertiste et s'est surtout illustrée adulte au sein de la jet-set, n'a pas été un long fleuve tranquille. Et ce, jusqu'au dernier chapitre, tragique : mercredi 8 février, la mondaine jadis proche du prince Charles - qui a exprimé sa tristesse et adressé ses condoléances - était retrouvée morte dans son appartement de Londres. Elle avait 45 ans.
Si les circonstances de son décès, indéterminées, n'étaient pas considérées comme suspectes par les autorités médicales et policières intervenues sur place, des récits préoccupants n'avaient pas tardé à faire surface, dressant le portrait d'une femme tourmentée qui aurait vécu recluse depuis le diagnostic de tumeur cérébrale (un prolactinome - une tumeur bénine de l'hypophyse - traité dans les mois qui suivirent) tombé en janvier 2016. Certains se demandaient si la tumeur n'était pas responsable de sa fin prématurée, d'autres n'hésitaient pas à aller jusqu'à craindre que cette ancienne cocaïnomane soit retombée dans la drogue.
Révoltée par toutes ces spéculations, la soeur de Tara Palmer-Tomkinson, Santa Montefiore, est sortie du silence, une semaine jour pour jour après la disparition de la it-girl. Dans une série de tweets, elle révèle les conclusions du coroner et fait avec fermeté plusieurs mises au point : "J'ai été très touchée par les réactions chaleureuses suite à la mort de Tara. Merci de la part de toute la famille, commence par dire la romancière de 47 ans. Mais j'aimerais clarifier un certain nombre de points. Aujourd'hui, le rapport du coroner établit que Tara est mort de cause naturelle - un ulcère perforé. Elle n'avait pas de tumeur cérébrale. Contrairement à ce qui a pu être rapporté, Tara n'était pas la filleule du prince Charles. Les bons amis de Tara et sa famille savent qu'elle était de bonne humeur dans les jours qui ont précédé sa mort. Elle avait des projets, des voyages et avait écrit une nouvelle chanson émouvante. Pour finir, la famille Palmer-Tomkinson publiera prochainement une déclaration plus complète."
Le communiqué officiel de la famille Palmer-Tomkinson n'a effectivement pas tardé : "Tara est morte paisiblement dans son sommeil, des suites d'un ulcère perforé et d'une péritonite, y apprend-on après, en préambule, des remerciements envers tous ceux dont les témoignages de sympathie ont été autant de réconfort pour ses proches. Ceux qui connaissaient Tara et étaient proches d'elle qu'elle ne s'était pas retirée dans un "endroit sombre" comme certains ont, c'est navrant, cherché à le suggérer. Au cours des dernières semaines, Tara était heureuse, positive et faisait des projets pour quand elle aurait recouvré la santé. Elle s'occupait comme d'habitude avec les amis et la famille qu'elle aimait et qui l'aimaient en retour. Elle était en communication avec sa famille et d'autres personnes qu'elle adorait, au cours de son ultime week-end, et elle avait passé beaucoup de son temps à enregistrer de la musique et à jouer du piano dans son appartement - un signe indiscutable du fait qu'elle était heureuse et qu'elle se sentait bien. Les funérailles de Tara auront lieu le 27 février (...) Elle nous manquera beaucoup et nous n'oublierons jamais la joie, l'amour et l'humour qu'elle a apportés à nos vies."
Corroborant les impressions de la famille quant à l'état d'esprit de Tara Palmer-Tomkinson dans les derniers moments, une membre de la rédaction du magazine Grazia, Emily Maddick, révélait cette semaine ses derniers échanges avec elle, évoquant une conversation téléphonique au cours de laquelle les deux amies avaient plaisanté sur l'éventualité de rencontrer des hommes dans un cimetière : "Après notre appel, elle m'a envoyé le dernier sms que j'aie reçu d'elle. Hey Crystals [le surnom qu'elle donnait à Emily, NDLR], si je devais brusquement disparaître... assure-toi de continuer à te balader au milieu des tombes... sinon je reviendrai et je te foutrai les jetons !! Je plaisante !! J'ai encore une longue vie et je le pense totalement."
Un son de cloche bien différent des révélations surgies depuis la mort de cette figure incontournable de la jet-set londonienne dans les années 1990, vue par la suite dans une saison du jeu de télé-réalité Je suis une célébrité... Sortez-moi de là !, dont elle avait fini finaliste. Un témoignage d'un ami supposé mentionnait le fait qu'elle broyait du noir depuis quelques semaines, tandis que diverses rumeurs alarmistes évoquaient pêle-mêle une santé très préoccupante, une dette de plus de 230 000 euros liées à sa marque de vêtements Desiderata ou encore une addiction quotidienne aux drogues dures.
Tara avait été vue pour la dernière fois en public le samedi précédant son décès, de sortie dans un pub avec un nouveau petit ami, plus âgé et qualifié de "difficile" par l'entourage de la quadragénaire. Celle que le public surnommait "TPT" était liée de longue date à la famille royale britannique, grâce à son père : ancien skieur de haut niveau qui représenta la Grande-Bretagne en slalom géant et descente aux JO d'hiver 1964, Charles Palmer-Tomkinson (aujourd'hui âgé de 77 ans) est ami depuis les années 1970 avec le prince Charles, auquel il aurait appris à skier. De fait, Charles Palmer-Tomkinson et son épouse Patricia avaient pour habitude de partir aux sports d'hiver avec le prince, y compris après son mariage avec Diana : ils étaient d'ailleurs ensemble en 1988 lorsque Patti faillit mourir dans un accident de ski au cours duquel le prince Charles lui-même fut blessé et son ami le major Hugh Lindsay tué. Après le divorce du couple princier, les Palmer-Tomkinson avaient continué à partir en vacances avec le prince de Galles et sa famille trois fois par an, une amitié qui avait largement contribué à faire éclore Tara sur la scène publique. D'après le Daily Mail, Tara, régulièrement vue lors d'événements royaux, était même au cours des séjours ultérieurs d'un important soutien pour les princes William et Harry après la mort de leur mère. Des liens qui s'étendaient également à la duchesse Catherine de Cambridge et Pippa Middleton : invitée au mariage de Kate et William en 2011, elle ne verra hélas pas celui de sa soeur, en mai prochain. Certains membres du clan seront-ils présents à ses obsèques le 27 ?