Nasser Al-Khelaïfi, patron du groupe de télévision beIN Media et du PSG, a eu chaud. La FIFA, qui l'avait accusé de corruption active et passive dans "l'attribution de droits médiatiques des Coupes du monde 2026 et 2030", a retiré sa plainte après un "accord à l'amiable". Le dirigeant qatarien a été mis en examen par la justice suisse. "Même si une seconde accusation demeure, je suis persuadé qu'il sera prouvé qu'elle est sans fondement", ajoute-t-il dans un communiqué de presse. Cette fameuse seconde accusation concerne l'"instigation à gestion déloyale". Il aurait mis à disposition de Jérôme Valcke, pendant un an et demi, une villa en Sardaigne. Le montant des loyers, gratuits, seraient en réalité estimés à un million d'euros.
Deux autres hommes ont été inculpés : Jérôme Valcke, numéro 2 de la FIFA, pour "corruption passive, gestion déloyale multiple et qualifiée et faux dans les titres", et une personne dont le nom n'a pas été divulgué pour "instigation à la gestion déloyale qualifiée commise" et "corruption active".
Grégoire Mangeat, l'avocat suisse de Nasser Al-Khelaïfi, a confié à l'AFP que "le plus important, c'est que toutes les accusations de corruption privée relatives à l'octroi des droits médias ont été abandonnées. Ces accusations, contestées depuis le premier jour, n'étaient pas solides". "Nous sommes confiants et plaiderons l'acquittement plein et entier de notre client", poursuit-il.
Ce n'est pas la première fois que Nasser Al-Khelaïfi est inquiété par la justice. En mai 2019, en France cette fois-ci, il avait été inculpé pour "corruption active", dans l'enquête sur des soupçons de corruption en marge des candidatures de Doha aux Mondiaux d'athlétisme de 2017 et 2019.
Jérôme Valcke, quant à lui, a, entre 2013 et 2015, fait usage de son influence pour orienter "en faveur de partenaires médiatiques de sa préférence les processus d'attribution de droits médiatiques, pour l'Italie et la Grèce, de différentes Coupes du monde de football et Coupes des Confédérations de la Fifa dans la période de 2018 à 2030".
Me Grégoire Mangeat indique qu'il plaidera "l'acquittement plein et entier" de son client.