Quand on choisi le métier de comique, il est quasiment inévitable de se raconter sur scène pour faire rire le public à travers des situations dans lesquelles il peut se reconnaître. La très drôle et très cash Nawell Madani n'échappe à la règle. Il y a cependant des sujets intimes qu'elle n'évoque pas, soir après soir, comme ce traumatisme d'enfance survenu quand elle avait 2 ans et demi...
Actuellement en tournée dans toute la France avec son spectacle hilarant C'est moi la plus belge, Nawell Madani a trouvé le temps d'accorder une interview au magazine Plugged. L'occasion de se confier sur son métier et la manière dont elle l'aborde. La jeune femme de 31 ans, capable de clasher avec brio et sans méchanceté un spectateur un peu trop lourd (une scène vécue lors de son passage au Palais des Glaces à Paris), assure avec des sketchs dans lesquels elle raconte beaucoup de sa vie afin "d'inviter les gens dans (son) initimité" et leur faire "partager ses déboires." Mais elle ne dit pas tout, notamment sur son enfance, même si elle évoque beaucoup son adolescence et ses débuts dans le show business. "Je n'ai pas été épargnée pendant mon enfance. (...) À 2 ans et demi, j'ai été brûlée au troisième degré et j'ai perdu presque 70% de ma chevelure. À l'école, j'étais celle qui avait tout le temps une casquette sur la tête. Ma cicatrice faisait peur et les autres enfants ne voulaient pas jouer avec moi. C'est la danse qui m'a sauvée", a-t-elle confié avec pudeur. Les spectateurs peuvent d'ailleurs s'en rendre compte car elle assure, avec d'autres danseuses, de très bons interludes dansés.
Nawell Madani, qui sera de passage à l'Olympia les 8, 9 et 10 avril prochains, est désormais comme un poisson dans l'eau depuis son expérience au Jamel Comedy Club. Un moment de sa vie qu'elle raconte dans son show et dont elle ne garde pas un bon souvenir... "Mon expérience au sein du Jamel Comedy Club m'a préparée au pire. On m'a tellement fait de coups bas que ça m'a éclairée sur ce qui m'attendait dans ce milieu. Comme j'étais la seule femme de la troupe, j'étais épiée, scrutée, censurée même. La solution ? Prouver ce dont j'étais capable. C'est la raison pour laquelle j'en suis partie au bout de six mois. Je me suis rendu compte que les humoristes étaient fainéants", a-t-elle ajouté dans Gala.
Dans C'est moi la plus belge, qui sera adapté au cinéma, Nawell Madani évoque donc sa vie mais aussi ce qu'elle pense des femmes et des hommes. Et en matière de relation amoureuse, elle peut se montrer extrême ! "J'ai carrément créé un faux profil Facebook avec la photo d'une nana qui pourrait plaire à mon mec et j'ai commencé à discuter avec lui le piéger. (...) Oui, je suis une authentique psycho !", a-t-elle blagué dans les pages de Plugged.
Thomas Montet
Retrouvez l'intégralité des interviews de Nawell Madani dans Plugged (en kiosques le 31 mars 2015) et dans Gala (en kiosques le 1er avril 2015).