Des tribunes rutilantes de Santiago Bernabeu à celles, vétustes, du stade Cosse de Fleurus, il n'y a qu'un gouffre, franchi allègrement par Nicolas Anelka. La star du foot tricolore, aussi agitée sur les pelouses vertes qu'en dehors, a racheté un obscur club de quatrième division belge. Où son implication est totale.
Le Parisien est parti sur les traces de Nicolas Anelka, nouveau propriétaire du Royal Géants Athois, club pensionnaire de la ville d'Ath qui évolue à quelques dizaines de kilomètres de là, à Fleurus, faute de terrain de football. Pour prendre la direction du club dont il deviendra l'entraîneur en janvier prochain, Nicolas Anelka a épongé les dettes de la structure, estimées à 320 000 euros, et a exigé le départ des anciens dirigeants.
Depuis le 18 août et sa prise de pouvoir, l'homme s'est impliqué à fond dans sa nouvelle aventure, lui qui continue en parallèle d'entraîner le Mumbai City en Inde, jusqu'en décembre. Il a fallu trouver des joueurs, puisque l'ensemble de l'effectif avait quitté la navire. Pour ça, l'homme s'est appuyé sur son entourage, plaçant ses proches à des postes clés. Et suite à plusieurs rencontres amicales, l'ancien enfant terrible du foot français a lui-même choisi son effectif.
Comme à son habitude, loin de l'image qu'il renvoie dans les médias, l'ancien buteur passé par Arsenal, Liverpool, le PSG ou encore Chelsea s'est montré avenant, ouvert et proche des joueurs. "Il est vraiment investi, explique ainsi au Parisien Julien Toussaint, 20 ans et formé à Strasbourg. Et c'est un type très ouvert. Au début, je n'osais pas lui parler. En fait, on sent qu'il aime le foot et qu'il est intelligent. Il veut vraiment créer quelque chose en partant de très bas."
L'objectif immédiat, c'est une promotion dans la division supérieure. Et pour se donner tous les moyens, Nicoals Anelka a décidé de choyer son effectif. Il loge une partie des joueurs dans une immense demeure divisée en plusieurs appartements qu'il paie de sa poche. Le clan Anelka est lui aussi mis à contribution, puisque les parents de son épouse Barbara, originaire de Charleroi, à quelques encablures de Fleurus, sont régulièrement chargés de nourrir la troupe.
Au final, Nicolas Anelka s'est lancé dans l'aventure de la gestion et de l'entraînement en partant du bas, pour mieux apprendre son nouveau métier dans la quiétude et le relatif anonymat d'un stade sans âme et d'une pelouse élimée avec le Royal Géants Athois, qui n'a aujourd'hui de royal et de géant que le nom... En attendant la suite.