Bientôt un an que Nicolas Batum n'est plus le même homme. Alors que son petit Ayden fêtera dans quelques jours son tout premier anniversaire, le basketteur français de 28 ans qui évolue chez les Charlotte Hornets (franchise NBA de Michael Jordan) évoque avec sincérité sa famille et son fils.
Interrogé le 21 mars par Le Parisien sur sa vie aux États-Unis, Nicolas Batum se confie très rapidement sur son bébé de 11 mois : "Mon fils est la plus belle chose qui me soit arrivée. J'adore rentrer à la maison et voir sa petite bouille. Quand je joue à Charlotte, je sais qu'il est là dans les tribunes, j'ai un regard en plus posé sur moi. J'ai envie qu'il soit fier de son papa."
Si le géant de 2,03 m prend son rôle de papa très au sérieux, c'est parce qu'il n'a presque pas connu le sien, décédé alors qu'il n'avait que 3 ans. "Je suis devenu le père que j'ai perdu trop tôt", avoue-t-il avec émotion. Et si l'ailier des Hornets a signé un contrat de près de 110 millions d'euros avec l'équipe de Michael Jordan en 2016, pas question pour lui d'avoir recours aux services d'une nounou, sa compagne, Aurélie, et lui s'occupent à temps plein d'Ayden : "Avec ma femme, nous formons une belle équipe. Nous n'avons pas de nounou, c'est notre bébé, c'est à nous de nous en occuper. Je tiens mon rôle à fond. J'ai donné des biberons la nuit, je change les couches, je joue beaucoup avec. Tous ces moments resteront gravés à jamais."
Grâce à son fils, Nicolas Batum a surmonté un peu mieux l'échec des Jeux olympiques de Rio. Le basketteur avait d'ailleurs échangé sur le sujet avec un autre jeune papa juste avant la compétition, le judoka Teddy Riner, papa d'un adorable petit Eden, 2 ans. "On avait parlé avec Teddy Riner du fait de devenir un homme et de la façon dont on adaptait notre vie sportive à l'arrivée d'un bébé, sachant qu'on est souvent partis. Il m'avait dit : 'Tu verras, après une défaite, il suffira que tu regardes ton fils pour tout oublier en trente secondes.' Il avait raison", se souvient-il. Grâce à Ayden, le coéquipier de Tony Parker est "passé à autre chose". "Désormais, je sais où est l'essentiel", ajoute-t-il.
Actuellement le joueur français le mieux payé de NBA, Nicolas Batum ne cache pas son aisance financière. Pour autant, le sportif fera tout pour que son fils garde les pieds sur terre : "Je mets ma famille à l'abri du besoin mais je reste humble car je sais d'où je viens. Mon fils va grandir avec des valeurs, il se construire sans être un pourri gâté", certifie-t-il.
Olivia Maunoury
L'intégralité de l'interview de Nicolas Batum est à retrouver dans Le Parisien du mardi 21 mars 2017.