Nicolas Hulot quitte ses fonctions. Quinze mois après avoir été nommé ministre de la Transition écologique et solidaire au sein des gouvernements Philippe I et II sous la présidence d'Emmanuel Macron, et alors qu'il avait été accusé de violences sexuelles en début d'année, l'homme politique a annoncé mardi 28 août 2018 qu'il avait pris la décision de passer la main.
"Je prends la décision de quitter le gouvernement. Je ne veux plus mentir. C'est une décision entre moi et moi", a-t-il déclaré au micro de la matinale de France Inter après avoir confié qu'il se sentait "tout seul à la manoeuvre" sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement.
Prenant de court ses interlocuteurs, Nicolas Hulot a précisé qu'il n'avait prévenu ni le président ni le Premier ministre de sa décision, par crainte qu'ils ne le convainquent de rester au gouvernement. "C'est une décision d'honnêteté et de responsabilité. (...) Le Premier ministre, le président de la République ont été (...) d'une affection, d'une loyauté et d'une fidélité à toute épreuve", a-t-il ajouté. Malgré cela, il estime que le gouvernement n'a pas su donner la priorité aux enjeux environnementaux et que lui-même n'a pu obtenir que de "petits pas".
Selon Matignon, le Premier ministre Édouard Philippe fera une déclaration à la mi-journée avant son discours à la conférence des ambassadeurs prévu à 12h pour "souligner le travail accompli" par Nicolas Hulot et rappeler les avancées en matière écologique obtenues depuis le début du quinquennat. De son côté, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a regretté sur BFMTV la "manière de faire" de Nicolas Hulot. "Je pense que la plus élémentaire des courtoisies aurait été effectivement de prévenir le président de la République et le Premier ministre", a-t-il déclaré.