A quelques mois de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy était l'invité de l'émission de Laurence Ferrari, Punchline, ce mercredi 29 septembre 2021. L'ancien président de la République était toutefois sous les projecteurs d'Europe 1/Cnews, non pas pour défendre une ligne politique, mais pour la promotion de son livre Promenades (éditions Herscher). L'entretien lui a permis de s'épancher longuement sur les questions de culture et de civilisation. Ne voulant pas être dans une logique partisane, il a souhaité dépasser les clivages politiques pour proposer des réflexions existentielles sur les Français, en prenant son propre exemple et celui de son épouse et mère de sa fille Giulia, Carla Bruni-Sarkozy.
"Souvent à gauche, il y a cette certitude d'être du bon côté de l'histoire, du bon côté de l'échiquier. Et que tous ceux qui n'étaient pas comme eux n'étaient pas fréquentables. Quand j'avais rencontré Carla, un hiérarque socialiste m'avait dit : 'Moi, je ne pourrais pas tomber amoureux de quelqu'un qui n'est pas de gauche.' Le pauvre, à part être amoureux de lui, il n'a jamais dû être amoureux ce monsieur", confie Nicolas Sarkozy à la présentatrice. Au Parisien en 2011, Carla Bruni s'était épanchée sur l'épineuse question de ses préférences politiques. Elle avait ainsi expliqué en toute sincérité : "J'ai fait partie d'un communauté d'artistes. On était bobo, on était de gauche, mais, à ce moment-là, je votais en Italie. Je n'ai jamais voté pour la gauche en France, et je vais vous dire, ce n'est pas maintenant que je vais m'y mettre. Je ne me sens plus vraiment de gauche."
Laurence Ferrari a ensuite abordé un sujet qui transcende tous les clivages, celui de l'enfance et la lutte contre les maladies graves qui la touche. L'homme politique est le parrain de la campagne "Guérir le cancer de l'enfant au XXIe siècle" organisée au profit de la fondation Gustave-Roussy, un sujet dont il parle avec autant de conviction et d'émotion.
Le jeudi 30 septembre, Nicolas Sarkozy ne fera pas l'actualité pour des raisons éditoriales ni privées, mais judiciaires avec le verdict du procès Bygmalion. Evitant bien évidemment d'entrer dans les détails, il déclare seulement à propos de ce qu'il décrit comme "des grands chagrins" : "J'ai pris cette expression pour être pudique mais tout le monde a des grands chagrins. Ma vie est plus exposée que les autres, c'en fait une vie différente. Mais j'ai une famille. Quand on a eu tellement de chance comme moi, il faut bien les payer. Il ne faut pas baisser la tête."