Mardi 15 juillet, un scandale autour du Camp Nicolas Vanier (situé à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme), qui abrite 61 chiens de traîneau, a fait les gros titres de la presse. Après l'évacuation du camp - ordonnée par la préfecture après l'absence de travaux de mise en conformité visant à éviter les fugues des chiens, exigés après une mise en demeure datant de 2013 -, l'association Eden Valley Ô secours des nordiques a dévoilé des photos de chiens amaigris. Le célèbre aventurier, écrivain et réalisateur français Nicolas Vanier - à qui l'on doit Le Dernier Trappeur (2004) ou encore Belle et Sébastien (2013) - a, dès lors, été au coeur de sombres accusations. Aujourd'hui 16 juillet, il répond dans un communiqué et s'exprime également au journal Le Parisien.
"Si la DDP [Direction départementale de la protection des populations, NDLR] n'était pas intervenue, je ne sais pas comment ils auraient fini. Certains chiens étaient dans un état cadavérique, dénutris, envahis de puces, de vers, la peau sur les os", déclare Pascale Laroche, présidente de l'association Eden Valley Ô secours des nordiques, qui a recueilli 10 chiens de traîneau sur les 61 résidents. Des accusations graves à l'encontre des gérants du parc qui porte le nom de Nicolas Vanier. Mais dans cet emballement médiatique, il y a eu quelques "amalgames", répond l'aventurier qui est l'un des associés du parc et non l'un des gérants. L'aventurier a d'abord tenu à préciser qu'en aucun cas il ne s'agissait de ses chiens et a ensuite accusé l'association de divulguer de fausses informations. "Ce qui est dit sur la santé de ces chiens, ce sont de fausses informations, que les services de l'État qui sont intervenus au camp peuvent facilement démentir. On montre des photos censées prouver les mauvais traitements aux chiens, mais on fait dire ce qu'on veut à des photos... Je connais bien le gérant du camp, un homme qui a des chiens depuis trente ans, et qui les aime profondément", a déclaré Nicolas Vanier au quotidien. L'association mise en cause n'a pour le moment pas réagi.
Sur la page Facebook officielle de Nicolas Vanier, l'explorateur a également souhaité donner sa version des faits et explique que non seulement les chiens sont en excellentes santé mais qu'une action en justice pour propos diffamatoires pourrait être lancée par les propriétaires des chiens contre l'association. Voici sa déclaration :
"Le Camp qui portait mon nom a malheureusement fermé ses portes au début du mois de juin.
Pour ma part, j'entraîne mes chiens depuis plus d'un mois ailleurs, et repartirai avec eux au Canada puis en Alaska au mois de novembre.
Les autres chiens du Camp appartiennent à différents propriétaires ayant travaillé au Camp qui décident seuls de l'avenir de leurs chiens et assument leurs responsabilités.
Ils les ont pour la plupart conservés. Certains chiens ont été confiés à des amis mushers et enfin 11 chiens ont été placés sur les conseils de la préfecture et de la DDPP dans une association qui était censée aider leurs propriétaires à les placer chez des personnes compétentes et responsables. Il n'en a rien été puisque cette association a divulgué de fausses informations dans le but de nuire et surtout de faire des appels aux dons.
Les propriétaires de ces chiens vont dès lors les récupérer et se réservent le droit de poursuivre l'association pour les propos diffamatoires qu'elle a divulgués et qui ont été repris, sans vérification, dans de nombreux médias.
Je suis scandalisé par les propos qui ont été tenus alors même que les propriétaires de ces chiens travaillent étroitement avec les mushers et la préfecture pour faire en sorte que tous ces chiens qui, encore une fois m'appartiennent pas, trouvent l'avenir qu'ils méritent.
Merci à tous ceux qui n'ont pas cru à ces propos dévastateurs et qui nous ont exprimé leur sympathie.
Nicolas"
Selon lui, les chiens sont donc en bonne santé et ont tous retrouvé ou s'apprêtent à retrouver un foyer chaleureux.
Sarah Rahimipour