
Paul Watson, le fondateur canadien de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd et co-fondateur de Greenpeace en 1971, a été arrêté par la police danoise dimanche 21 juillet alors qu'il était visé par une "notice rouge" d'Interpol puisque poursuivi par le Japon pour avoir sauver des milliers de baleines. Il risque d'ailleurs d'y être extradé, une arrestation jugée "illégale" et scandaleuse par son association. C'est en faisant un stop au Groenland avec son équipage qu'il a été arrêté. Il avait l'intention d'empêcher le navire japonais "Kangei Maru" de tuer des baleines, une action qui n'était d'ailleurs un secret pour personne. Le Canadien qui vit en France depuis plusieurs années maintenant et dont les enfants y sont même scolarisés a pu compter sur le soutien de nombreuses célébrités, dont Brigitte Bardot, fervente défenseur des animaux, qui le connait personnellement.
En 1977, Paul Watson avait emmené l'actrice sur la banquise afin de sensibiliser l'opinion mondiale au sort réservé aux bébés phoques. Horrifiée par l'arrestation du "pirate", la comédienne s'est confié à nos confrères du Parisien et a lancé un appel en espérant que son ami ne sera pas extradé au Japon où elle assure qu'il mourra en prison. "Il faut absolument qu'on le sauve. (...) C'est un ami et un soutien important pour la Fondation Brigitte Bardot. (...) Nous avons toujours parlé de choses graves et importantes ensemble. Mais je peux vous dire qu'il s'agit d'un homme courageux, indépendant et plein de compassion pour les animaux. Pour moi, il est un phare, un exemple", a-t-elle d'abord assuré à nos confrères.
Et Brigitte Bardot de regretter que le gouvernement japonais "a déclenché une chasse à l'homme mondiale". L'actrice n'a pas mâché ses mots et a qualifié le pays de "gangster" tout en rappelant qu'il "a été condamné par la Cour internationale de Justice (CII) pour la chasse illégale" des baleines, des animaux protégés.


Questionnée par nos confrères sur la pétition en ligne pour demander à Emmanuel Macron d'intercéder auprès du Danemark, la figure des sixties a précisé : "J'ai apposé mon nom comme des dizaines de milliers de Français. C'est horrible ce qui arrive. Je ne sais pas si la diplomatie est la bonne option. Je ne suis pas vraiment compétente. Mais il faut tout faire pour sauver Paul. S'il est extradé, il sera sans aucun doute emprisonné au Japon. Ce qui reviendrait à sa condamnation à mort". Si la peine capitale n'est plus appliquée au Japon, l'actrice est plutôt lucide... "Les conditions de détentions y sont terribles et Paul a 73 ans", a-t-elle conclu grave.
Elle n'est pas la seule à avoir pris la parole puisque Hugo Clément a notamment publié, sur ses réseaux sociaux, un long message, ensuite repartagé par Nagui. On pouvait, entre autres, lire : "Les menottes aux poignets, il est arrêté et embarqué par la police danoise. (...) Ce qu'on lui reproche ? De s'être battu pour sauver les baleines, en s'interposant entre les navires de chasse japonais et les cétacés, visés par les harpons. Oui, c'est le monde à l'envers : on emprisonne un homme pour avoir protégé des animaux menacés". La comédienne Romane Bohringer a également tenu à réagir sur les réseaux sociaux en invitant ses abonnés à signer la même pétition et en diffusant un message de Sea Shepherd. Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie – Les Verts, a, elle aussi, réagi. "Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté au Groenland et menacé d'extradition vers le Japon. Son tort ? Lutter fermement contre l'illégale et immorale chasse à la baleine. J'appelle la France à peser diplomatiquement pour sa libération", a-t-elle lancé. Affaire à suivre...