Novateur et couronné de succès durant ses trois années d'existence à la fin des années 1990, le Lilith Fair né à l'initiative de la formidable Sarah McLachlan connaît en 2010 une résurrection très difficile...
En 1996, très remontée face au refus obstiné des promoteurs et des radios quant à la programmation de deux artistes féminines simultanément, la Canadienne organisait elle-même une tournée conjointe avec Paula Cole.
L'année suivante naissait le Lilith Fair, festival de musique itinérants'étalant sur tout l'été et ne comptant à son affiche... que des femmes. Pour sa première édition, le Lilith Fair devint tout simplement le festival itinérant ayant engrangé le plus de recettes (16 millions de dollars). Un des plus grands festivals des nineties, le plus grands des festivals exclusivement féminin, le Lilith Fair attira plus de 2 millions de festivaliers en trois ans et leva près de 7 millions de dollars à des fins caritatives.
Le dernier Lilith Fair (un nom emprunté à celui de la première femme d'Adam, dans les croyances juives) remonte à 1999 ; en 2010, il ressurgit, toujours à l'initiative de Sarah McLachlan (elle l'avait annoncé en avril 2009), star primée (2 Grammys, 4 Junos) aux dizaines de millions d'album vendus qui inspira dernièrement le Frenchy Thierry Amiel, mais semble avoir du mal à renouer avec ses sommets passés.
En effet, en raison de ventes médiocres, ce sont pas moins de 13 dates de la tournée qui a débuté fin juin qui ont dû être annulé ! Et ce n'est pas la seule complication que rencontre le Lilith Fair : certaines de ses têtes d'affiche ont déclaré forfait, à l'instar des très populaires Norah Jones (qui publiait récemment son nouvel album soft-rock) et Kelly Clarkson, mais aussi, dernièrement, de Carly Simon, blessée au pied. Heureusement, il reste bon nombre d'artistes remarquables, dont, notamment, de jeunes révélations telles que Colbie Caillat, Selena Gomez, Erin McCarley...
Le Lilith Fair pourrait voyager jusqu'en Europe, mais rien n'est encore acté.