Après le réquisitoire à charge de Gerrie Nel, procureur du tribunal de Pretoria en Afrique du Sud, c'était au tour de la défense d'Oscar Pistorius, accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, de prendre la parole ce vendredi 8 août 2014. A l'issue de cette journée intense, la date du verdict sur la culpabilité ou non de l'ex-champion paralympique a été actée par la juge Thokozile Masipa : il s'agit du 11 septembre 2014.
La tâche était ardue pour Barry Roux, l'avocat d'Oscar Pistorius, mais ce dernier a tenté de convaincre la cour de l'innocence, ou du moins de l'erreur, commise par le sportif dans la nuit du 14 février 2013 lorsqu'il a tiré à travers la porte de la salle de bain de sa résidence en pensant, selon lui, avoir affaire à un cambrioleur alors qu'il s'agissait de sa jeune chérie, la mannequin Reeva Steenkamp. L'avocat a essayé de soutenir, une dernière fois, la thèse de l'accident alors que la veille le procureur réclamait "une condamnation pour meurtre", qu'il soit qualifié de volontaire ou pas. Pour prouver la bonne foi de son client, dont il affirme qu'il a developpé en raison de son handicap aux jambes un instinct de survie à défaut de pouvoir prendre la fuite, il a ainsi déclaré : "Sa perception du danger est subjective, et il a agit par négligence. Ce qui doit conduire à un veridct d'homicide involontaire".
Entamé en mars dernier, le procès d'Oscar Pïstorius a passionné le pays tout entier. Les contradictions, les crises de larmes et de vomis du sportif ont divisé l'opinion publique, laquelle connaîtra le sort réservé au champion le 11 septembre prochain. Il risque jusqu'à 25 ans de prison.
Thomas Montet