Park Won-soon, figure progressiste de la politique sud-coréenne et maire de Séoul depuis 2011, a été retrouvé mort tôt dans la matinée du vendredi 10 juillet 2020. Considéré comme un candidat potentiel à l'élection présidentielle de Corée du Sud, Park Won-soon se serait suicidé. Plusieurs médias locaux avancent effectivement cette théorie. Il était visé par une plainte pour harcèlement sexuel, déposée la veille de sa disparition.
L'édile de 64 ans avait quitté son domicile après avoir laissé un message à sa fille, ressemblant à un "testament", comme elle l'a expliqué jeudi après-midi après avoir signalé sa disparition à la police. Une véritable chasse à l'homme s'était alors organisée avec plus de 150 policiers, des drones et des chiens.
Park Won-soon aurait quitté sa résidence jeudi à 10h40, après avoir annulé une réunion. Son téléphone portable, éteint, avait pointé pour la dernière fois à Sungbuk-dong, région montagneuse. C'est là que son corps a été retrouvé ce matin.
Un message d'adieu écrit à la main et au pinceau a été retrouvé à son domicile, dans lequel il s'excuse auprès de "tout le monde". "Je suis désolé pour ma famille, à qui je n'ai fait que causer de la peine", écrit-il, ajoutant un "au revoir", sans évoquer la plainte pour harcèlement sexuel qui le vise.
Cette plainte a été déposée par son ancienne secrétaire, le mercredi 8 juillet dernier. Elle dénonçait des "gestes inappropriés durant les heures de travail". Il aurait demandé à ce qu'elle le rejoigne dans la chambre à coucher à côté de son bureau, comme le rapporte l'AFP. Park Won-soon lui aurait envoyé "des selfies en sous-vêtements avec des commentaires obscènes". "J'ai essayé d'oublier, en supportant une peur et une humiliation énormes, en me disant que c'était dans l'intérêt de la ville de Séoul, de moi-même et du maire M. Park", mentionne la victime dans le document de la plainte. Le décès - supposément intentionnel - de Park Won-soon marque la fermeture de l'affaire.