Après l'immense succès des Dix commandements et l'échec d'Adam et Eve : La Seconde Chance, Pascal Obsipo revient avec une nouvelle "fresque musicale" inspirée par la Bible : Jésus, de Nazareth à Jérusalem. Le spectacle, mis en scène par Christophe Barratier, est à l'affiche du Palais des Sports de Paris depuis le 17 octobre. Interrogé cette semaine dans Paris Match, le compositeur et interprète revient sur les succès et échecs qui ont jalonné sa longue carrière et fait un lien, assez surprenant, avec sa chute de cheveux...
On l'a peut-être oublié, mais au début de sa carrière et de ses premiers succès, au début des années 1990, le chanteur originaire de Dordogne a les cheveux mi-longs. Une coupe qui lui donne ce je-ne-sais-quoi de romantisme qui colle parfaitement à son répertoire. C'est sans doute pour cette raison que Pascal Obispo évoque la perte de cheveux comme une étape à franchir dans sa carrière : "Perdre ses cheveux t'oblige aussi à te positionner différemment dans ton personnage, il faut réfléchir différemment, s'habiller différemment."
C'est exactement ce qu'a fait le chanteur. Durant l'été 1998, il porte un bonnet pour accompagner Johnny Hallyday sur scène au stade de France. Quelques mois plus tard, on découvre qu'il a tout rasé, meilleur remède contre la calvitie. Petit à petit, le jeune homme romantique laisse place à un homme plus viril, plus sûr de lui, qui porte de grosses bagues, un bracelet de force en cuir noir, des boucles d'oreilles et des tatouages. En quelques années, l'artiste s'est complètement réinventé physiquement.
Il faut réfléchir différemment, s'habiller différemment
Quant à ses échecs, il estime qu'ils valent autant que ces succès : "Je ne me suis jamais demandé pourquoi Les Dix commandements avaient marché. Par contre, Adam et Eve m'a beaucoup fait réfléchir. Les choses qui ont le moins fonctionné dans ma carrière sont bizarrement celles que je préfère. J'adore le personnage de Captain Samouraï Flower, peut-être reviendra-t-il un jour. Il a été mal compris, peut-être mal construit. (...) Évidemment dans les médias, je trouve cela malheureux, on minimise les succès et on parle plus des échecs parce que ça fait vendre." C'est à ce moment-là de l'interview que Pascal Obispo rappelle qu'il n'a quasiment rien gagné aux Victoires de la musique et qu'il évoque la perte de ses cheveux qui l'a obligé à repenser la manière dont il se présente au public.
Pour l'heure, c'est en coulisses que l'artiste officie, laissant la lumière aux interprètes de Marie (Anne Silla), Jésus (Mike Massy) et Judas (Clément Verzi). Jésus, de Nazareth à Jérusalem s'intéresse aux trois dernières années de la vie du fils de Dieu, de son baptême à sa crucifixion. Après le Palais des sports, la fresque musicale de Pascal Obispo et Christophe Barratier partira en tournée dans toute la France.