Boostée par les inscriptions à la primaire populaire à gauche dont elle est l'une des participantes, la candidate à la présidentielle Christiane Taubira a fait part de son opinion concernant la vaccination, lors de son passage sur le plateau de C à vous le 24 janvier 2022. Exit le discours avec des pincettes sur la vaccination qu'elle tenait en octobre dernier, elle s'affiche pro-vaccination obligatoire.
L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué dans C à vous qu'elle était pour le principe de la vaccination obligatoire, plutôt que pour le pass vaccinal, entré en vigueur ce lundi même. "En fait le pass vaccinal, c'est une obligation vaccinale. Je pense que le président de la République aurait pu prendre la décision d'une obligation vaccinale. (...) Je n'ai pas les conseils du Conseil de défense, ni d'un conseil scientifique, mais tirant la logique de la décision que prend le président de la République, il semble qu'il vaille mieux imposer le vaccin, donc faisons le franchement. S'il vaut mieux contraindre, contraignons en expliquant", a-t-elle ajouté pour répondre à la question du journaliste Patrick Cohen.
Christiane Taubira fait fluctuer son opinion sur la vaccination au gré des semaines qui passent. Cet automne, elle avait créé la polémique en ne conseillant pas aux Guyanais de se vacciner, estimant que ce n'était pas son rôle. Elle a été accusé au mois de décembre, lors d'une visite en Seine-Saint-Denis, elle avait estimé que le gouvernement était "dans son rôle quand il choisit le pass vaccinal et pas la vaccination obligatoire".
A présent, la concurrente d'Anne Hidalgo veut que le message soit clair. "Je n'ai jamais été antivax. Je n'ai jamais cessé de dire que le vaccin est la solution qui nous protège et qui permet à nos hôpitaux de fonctionner", a-t-elle déclaré sur France Inter. Concernant le pass vaccinal, elle a détaillé sur l'antenne de la radio son point de vue : "Le pass vaccinal ne me pose pas de problème, ce qui me pose problème, c'est le fait de confier à des citoyens, comme les restaurateurs, le contrôle d'identité de leurs citoyens."