"Il te détestait. Tu le sais très bien..." : Une réaction d'un membre de la famille Le Pen ne passe pas, le clan s'écharpe après la disparition

Les réactions se bousculent, parmi les proches et les camarades de route de Jean-Marie Le Pen, depuis l'annonce de sa disparition, à l'âge de 96 ans, mardi 7 janvier 2025. "Beaucoup de gens qu’il aime l’attendent là-haut. Beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas. Bon vent, bonne mer Papa !", a réagi sur X sa fille Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national (RN), ce mercredi 8 janvier 2025. "Daddy, ne t’inquiète pas, la mission que tu m’as confiée il y a 13 ans avec ta lettre, je ne l’ai pas oubliée", a pour sa part écrit sur le même réseau social Marion Maréchal, sa petite fille. Mais il y a une autre réaction qui fait beaucoup réagir : celle du député européen Philippe Olivier.

Philippe Olivier est un membre de la famille Le Pen. Il a épousé Marie-Caroline Le Pen, la fille du fondateur du RN, et sa fille, Nolwenn Olivier, fut la petite amie pendant trois ans de Jordan Bardella, l'actuel patron du parti. Philippe Olivier est également un proche conseiller de Marine Le Pen. Sur X, le député européen a salué "un homme hors norme, de combat et de cœur, plus humain que les caricatures que certains ont voulu faire de lui". "Il aimait les gens et le peuple, la France et la vie. On verra combien, sur bien des sujets, il avait raison", a écrit Philippe Olivier, sur le réseau social, partageant une photo de lui et Jean-Marie Le Pen, riant à gorge déployée. Mais cet hommage n'a pas plu à tout le monde.

En effet, Frédéric Chatillon a cité le tweet de Philippe Olivier, en le complétant avec un message particulièrement violent à son encontre. Ce militant d'extrême-droite, lui aussi très proche du RN, a écrit sur X, ce mercredi 8 janvier 2025 : "Il te détestait. Tu le sais très bien, sale type. Il rêvait de te casser la gueule, son vieil âge l’en a empêché."

On ne sait pas exactement à quels griefs Frédéric Chatillon fait référence. Ce qui est sûr, c'est que Philippe Olivier et Jean-Marie Le Pen se sont affrontés, en 1998 : cette année-là, le Front national (FN) fait face à une scission. Bruno Mégret, jusqu'ici fidèle à Jean-Marie Le Pen, entend prendre le pouvoir, au sein du parti d'extrême-droite. Avec son épouse, Marie-Caroline Le Pen, il soutient cette mutinerie, qui n'aboutira pas. Philippe Olivier ne reviendra au sein du mouvement qu'en 2005, pour assister à l'ascension de sa belle-soeur, Marine Le Pen.