Ce lundi 24 janvier 2022, le pass vaccinal est mis en vigueur, remplaçant désormais le pass sanitaire. Pour aller boire un verre, manger au restaurant, ou encore au cinéma, dans les salles de sport, foires et salons comme dans les transports inter-régionaux, finis les tests PCR ou antigéniques à partir du 15 février. Face à cette décision controversée dans l'Hexagone à l'aube des élections présidentielles, une question se pose : combien de temps va-t-il durer ?
Pour la plupart des divertissements, il faudra donc présenter son pass vaccinal et les responsables d'établissement sont autorisés à demander une pièce d'identité avec photo en cas de doute sur l'authenticité du document présenté. Les sanctions en cas de fraude sont également durcies puisque l'amende en cas de prêt de pass s'élève désormais à 1000 euros d'amende si l'on prête son pass ou si on utilise celui d'un autre, tandis que les faux passes entraînent une condamnation allant jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
Sans surprise, le pass vaccinal ne fait pas l'unanimité et nombreuses sont les personnes s'interrogeant sur sa durée. La loi prévoit que le pass vaccinal restera en application jusqu'au 31 juillet 2022, date de fin de l'état d'urgence sanitaire. Le conseil constitutionnel a validé l'essentiel de cette mesure mais précise clairement qu'il faut y mettre un terme dès que possible. Dans son communiqué datant du 21 janvier 2022, il est ainsi précisé : "Ces mesures doivent être strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriés aux circonstances de temps et de lieu. Il y est mis fin sans délai, lorsqu'elles ne sont plus nécessaires."
Le ministre de la Santé testé positif à la Covid-19 le 13 janvier dernier, Olivier Véran, avait précisé la position du gouvernement lors d'une conférence de presse au côté de Jean Castex, le 20 janvier dernier : "On appliquera le pass vaccinal aussi longtemps que nécessaire mais pas plus longtemps que nécessaire. (...) L'histoire nous a montré, depuis deux ans, que la vérité d'un jour n'est pas forcément celle du lendemain. S'il n'y a pas de nouveau variant, une fois que la vague Omicron sera passée, nous pourrions nous dire que nous pourrions à nouveau vivre tranquillement sans avoir peur qu'émergent de nouvelles vagues, auquel cas nous serions amenés à relâcher des mesures de contraintes, y compris celles qui passent par le pass vaccinal. Et si à l'inverse, il y avait des menaces épidémiques, s'il y avait un nouveau variant qui devait apparaître. Forcément, ça pourrait changer la donne, même si la pression était moins forte."
Ainsi, le pass pourra être levé plus tôt suivant la situation sanitaire, mais cette date du 31 juillet éloignée permet aux autorités d'avoir le temps de s'organiser face à ce contexte qui possède tant d'inconnus, que ce soit la puissance du variant Omicron, le retour du variant Delta et le spectre d'une quatrième dose. Un pass qui passe difficilement, alors que le président de la République Emmanuel Macron prépare, pas encore officiellement, sa campagne pour 2022.