Patricia Kaas revient de loin. Après sa dernière tournée Kaas chante Piaf, la chanteuse de 50 ans a fait une violente dépression. Le décès de sa petite chienne Tequila a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Meurtrie par la mort de sa mère dans sa jeunesse, sans mari et désormais incapable de donner la vie, l'interprète de Mademoiselle chante le blues a sombré.
"Tout d'un coup, vous n'avez plus envie de rien. Plus rien ne vous intéresse, vous pleurez tout le temps, vous ne mangez plus", s'est-elle souvenue lors d'un entretien pour le magazine VSD. De là à envisager le suicide ? "J'ai un frère qui est parti de cette façon, et je me suis toujours dit 'Tu ne peux pas laisser les gens comme ça derrière toi'. Je n'avais pas d'enfant, je n'avais rien. Par moments je me disais : 'A quoi ça sert, la vie ?' Mais ça n'a pas duré longtemps. Ce n'est pas mon état d'esprit", a-t-elle ajouté.
Patricia Kaas a donc entrepris une thérapie salutaire qui lui a permis d'aller de l'avant. Elle se sent aujourd'hui plus sereine et apaisée que jamais. L'interprète d'Allemagne revient en force avec un nouvel album et s'apprête à repartir en tournée. L'occasion pour elle de repartir sur les routes retrouver son public qu'elle aime tant, et de quitter son appartement où il lui est devenu impossible de circuler librement.
"J'habite en face de l'Elysée et c'est le bordel ! C'est horrible, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus bouger, je suis surprotégée depuis qu'ils ont fermé la rue du Faubourg Saint-Honoré. Les taxis ne passent pas. Bon, je peux encore porter ma valise mais c'est quand même pénible. Et, à partir de 2 heures, lorsqu'ils ferment les barrières, même les piétons ne passent plus. Donc, quand tu invites quelqu'un à boire un verre, si tu ne laisses pas les noms en bas, personne ne passe. Et je suis desolée, mais bon c'est ton intimité. T'as pas envie que tout le monde sache qui vient et part de chez toi. Comme en plus je suis une personnalité, les gens jasent", a-t-elle conclu avant d'ajouter qu'elle n'irait pas voter. Mais pas pour cette raison-là.
Coline Chavaroche