Au coeur de l'affaire qui fait trembler le milieu du patinage artistique, Philippe Candeloro, actuellement en tournée avec le spectacle Holiday on Ice, Supernova, s'exprime publiquement pour soutenir Sarah Abitbol et ses autres consoeurs et amies victimes de viol.
Pour rappel, Sarah Abitbol a publié un livre, Un si long silence, dans lequel elle accuse de viol son ancien entraîneur, Gilles Beyer. Dans la foulée, L'Équipe et L'Obs ont publié deux enquêtes laissant la parole à la décuple championne de France, ainsi qu'à trois autres athlètes : Béatrice Dumur, Anne Bruneteaux et Hélène Godard. Interviewé par Télé Loisirs, Philippe Candeloro se dit désolé "pour son sport", mais rappelle que "Sarah et toutes ces filles sont des victimes et on se doit de les protéger". "Les langues se délient et je trouve ça très bien. Il faut que les agressions sexuelles, les violences psychologiques cessent ! (...) Et, surtout, on se doit de faire en sorte que cela n'arrive plus !"
Bien que les deux patineurs soient très proches, Philippe Candeloro affirme qu'il ne savait rien. Sarah Abitbol ne l'ayant prévenu qu'une semaine avant la parution de son ouvrage. "Sarah était une patineuse acharnée, consciencieuse. Aujourd'hui, il est primordial de s'occuper d'elle, de l'aider à soulager sa conscience, car elle s'est délestée d'un lourd secret. Une semaine avant que cette affaire n'éclate, elle nous avait envoyé, à tous les anciens, un texto pour nous prévenir que quelque chose allait sortir et que le moment venu, nous devions être là pour la soutenir. C'est ce que je fais aujourd'hui." Et de conclure : "Si Sarah peut devenir l'élément déclencheur d'un changement profond au sein de la fédération, ce serait super."
Sa colère, Philippe Candeloro la reporte sur Didier Gailhaguet, le président de la Fédération, qu'il accuse d'avoir fermé les yeux. "Didier Gailhaguet a côtoyé tous les entraîneurs incriminés, il a eu vent des problèmes d'agression et n'a rien fait. Aujourd'hui, il faut que cela change. J'en ai ras le cul que mon milieu soit sali !", s'exclame-t-il. Il affirme que Didier Gailhaguet "n'est pas près de lâcher sa place", qu'il est "indéboulonnable" et qu'il "a ses propres armes". En attendant que les choses changent, Philippe Candeloro se range du côté de toutes les victimes et appelle à la transparence : "Ouvrez votre bouche et allez porter plainte illico ! Et je ne parle pas que d'agressions sexuelles, il y a aussi à prendre en compte les violences psychologiques que ces jeunes subissent parfois. Il faut que tout soit dit !"