Nouvel élément dans la terrible affaire qui secoue la famille de Villiers.
Alors que le fils cadet du député européen Philippe de Villiers, Laurent de Villiers, a saisi le 21 décembre la Cour de cassation à la suite du non-lieu rendu le 17 décembre en faveur de son frère Guillaume de Villiers (et dont il attend actuellement la décision...), c'est au tour de ce dernier de saisir la justice.
Selon Le Nouvel Observateur, celui qui a été accusé de viols par son petit frère et été blanchi il y a six mois (et qui ne souhaitait surtout plus entendre parler de cette affaire et passer à autre chose), poursuit celui-ci pour chantage et subornation de témoin. Les deux frères devraient s'affronter au tribunal correctionnel de Paris le 21 septembre prochain.
Laurent de Villiers (qui vit exilé aux États-Unis avec sa femme et sa fille et avait confié vouloir changer de nom suite au non-lieu prononcé), aurait envoyé un mail le 30 mars dernier à une de ses ex-fiancées, après avoir appris qu'elle a témoigné contre lui lors de l'instruction. Pourtant, Laurent lui avait confié à de nombreuses reprises pendant leur relation avoir été victime d'agressions sexuelles de la part de son grand frère (entre janvier 1995 et décembre 1996).
"Tu es la seule (en dehors de ma famille) à m'avoir trahi de la sorte. (...) Mes avocats évoquent la possibilité de commencer une action judiciaire contre toi en portant plainte pour faux témoignage", écrit-il à la nommée Sybille de L. dans son courriel. Dans la plainte qu'elle a déposée contre son ex-petit ami sur à cet email, elle évoque la volonté de ce dernier de l'inciter "au moyen de menaces et manoeuvres à revenir sur la déposition à décharge qu'elle avait faite au cours de la procédure d'instruction", réclamant 3 000 euros de réparation au vu du préjudice moral.
L'aîné des fils de Philippe de Villiers, Guillaume, qui a toujours nié les accusations d'inceste, demande quant à lui à ce que son frère soit condamné à lui verser 15 000 euros pour ce même dommage causé sur sa personne.
Le défenseur de Laurent de Villiers, Jean-Marc Fedida, explique que ce mail a été rédigé sur un coup de tête. "Nous devrons expliquer au tribunal les raisons de ce message et nous ne manquerons pas à ce devoir", a-t-il confié. De son côté, l'avocat de Guillaume de Villiers, Alexandre Varaut répond : "Guillaume n'a pas à avoir peur d'un débat public dans une affaire où il est innocent. Il a été blanchi après quatre ans d'instruction, il a droit à la paix".
Toujours selon Le Nouvel Observateur, Laurent de Villiers s'interroge sur la possibilité de répliquer en attaquant pour "pressions sur victime".
Décidément, cette guerre familiale est loin d'être terminée... ou chacun se prépare-t-il à un éventuel nouveau procès ?