Le vendredi 17 décembre 2010 est une date fatidique pour Laurent de Villiers, fils cadet de Philippe de Villiers. Il attendait la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, pour savoir si son frère Guillaume de Villiers, contre qui il a déposé plainte pour des viols commis sur sa personne entre janvier 1995 et décembre 1996, serait prochainement renvoyé devant la cour d'assises des mineurs.
Souvenez-vous, une ordonnance de mise en accusation pour les viols présumés, renvoyant Guillaume de Villiers devant la cour d'assises des mineurs des Yvelines, avait pourtant été rendue en mai par un juge d'instruction de Versailles. Mais l'accusé, âgé à présent de 32 ans, ainsi que le parquet de Versailles qui avait précédemment requis un non-lieu dans cette affaire, avaient immédiatement interjeté appel de cette ordonnance (estimant les charges insuffisantes !).
Selon l'AFP, Guillaume de Villiers, marié et père de trois enfants, ne sera pas jugé aux assises. Un verdict plus qu'étonnant au regard des actes extrêmement graves, mais présumés, et des expertises de crédibilité, réalisées par des experts, qui concluaient au caractère authentique de la parole de Laurent de Villiers.
Ce dernier, qui vit actuellement aux États-Unis avec son épouse et leur fillette, confiait récemment les détails de son calvaire et affirmait être à présent "orphelin" (ses parents et sa fratrie ne lui ont pas donné signe de vie depuis deux années). Son combat ? Être reconnu victime. Malheureusement, la justice est loin d'être une science exacte, et s'engager dans une quelconque procédure devient un véritable parcours du combattant, qui aboutit parfois... mais qui abîme souvent.
Ce matin, quelques heures avant l'audience, il révélait au micro d'Europe 1 : "S'il y a un non-lieu, je n'ai pas le choix que de tirer un trait sur le passé (...) S'il y a un non-lieu, je responsabiliserai mon père et ma mère, je responsabiliserai ma famille et tous ceux qui portent le nom que je porte et je me détacherai de cette responsabilité en changeant de nom de famille (...) Le nom de famille est la dernière chose qui me retient."
Au vu de la décision d'aujourd'hui, voici donc la prochaine bataille de Laurent...
Laureline Reygner