Le 10 mars dernier, un échange tendu intervenait sur C8, dans Les Terriens du dimanche, entre le chroniqueur (et élu parisien) Pierre Liscia et l'homme politique et businessman algérien Rachid Nekkaz. Depuis, le chroniqueur de Thierry Ardisson fait face à un véritable torrent de haine et reçoit de très nombreuses menaces de mort.
Après avoir refusé de serrer la main de Rachid Nekkaz, Pierre Liscia avait lancé sur le plateau de C8 : "Je crois très sincèrement que vous avez préféré la cravate à la barbe. Il me semble que vous êtes un islamiste, bon teint, mais un islamiste. Vous cautionnez toutes les dérives de l'islam radical. (...) Vous vous targuez d'être proche des milieux islamistes et de pouvoir leur parler. Si vous êtes l'alternative à Bouteflika, je suis très inquiet pour les Algériens." Une sortie cash qui avait été aussitôt balayée par son interlocuteur. "Vous ne m'avez pas serré la main, je ne vous répondrai pas", avait-il réagi.
Dans Le Parisien paru ce 19 mars 2019, Pierre Liscia raconte le calvaire qu'il vit depuis la diffusion de cet échange : "Depuis, c'est un torrent d'injures et de menaces de la part de milliers d'internautes se présentant comme des soutiens de Nekkaz. J'ai dû fermer mon compte Instagram. Ma page Facebook est sans répit le théâtre d'un déferlement de haine, en français et en arabe, absolument inimaginable." Et de poursuivre : "Au début du raid, les menaces arrivaient à un rythme affolant : une à deux par minute. (...) C'est très stressant, car il s'agit évidemment d'une action coordonnée, en meute, qui a été actionnée à mon encontre. Même si, bien sûr, Rachid Nekkaz n'apparaît jamais."
De son côté, avant d'être arrêté vendredi dernier à l'aéroport d'Alger et placé en résidence surveillé illégale, Rachid Nekkaz avait annoncé son intention de porter plainte pour diffamation médiatique contre Pierre Liscia. Ce dernier a de son côté porté plainte contre X pour "menaces de mort ou d'atteintes aux biens, dangereuses pour les personnes, à l'encontre d'un élu public".