
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La route vers le rétablissement est longue mais Pierre Ménès y croit. Rentré chez lui depuis deux semaines – après avoir subi une double greffe (foie et rein) à la mi-décembre –, le passionné de foot a reçu la visite d'Alexandre Delpérier à son domicile.
Venu réaliser une interview pour Yahoo Sport – il est devenu directeur des programmes, de l'info et des contenus de Yahoo France en 2015 –, le journaliste français de 49 ans ne s'attendait pas à se trouver face à un Pierre Ménès si diminué. "Il est terriblement amaigri et fournit sous mes yeux des efforts colossaux, de simples flexions, il revient de si loin, mais je sens tout de suite chez lui une volonté phénoménale d'aller de l'avant. Il est épuisé mais sourit, le charme opère", écrit-il en préambule de leur entretien.
Toujours très affaibli, Pierre Ménès se veut un peu plus positif que lors de ses précédentes confidences. À la simple question "Comment ça va ?", il répond : "Mieux, mieux... Chaque jour est un progrès. Le plus dur pour moi aujourd'hui, c'est de réapprendre à marcher. (...) Je suis super motivé et je suis concentré là-dessus, sur le fait de pouvoir à nouveau être autonome et me lever tout seul. Je n'arrive pas encore à me lever du canapé mais ça doit être une question de jours maintenant." Parce qu'il ne pouvait plus marcher avant et après sa greffe, la grande gueule du foot a perdu beaucoup de muscle. Il lui faut les retrouver. "J'allais en dialyse en fauteuil roulant et puis, derrière, j'ai enchaîné avec 25 jours couchés à l'hôpital. Tu n'as plus de muscles, plus d'équilibre, tu es un légume. Depuis le mois d'avril, j'ai perdu 45 kilos. Je faisais 130 kg, aujourd'hui je suis à 88", révèle-t-il.
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Après être revenu sur la réalisation de sa double greffe inespérée, arrivée juste avant qu'il ne soit trop tard, le journaliste du Canal Football Club évoque sa nouvelle vie. "Je n'ai plus la même joie de vivre encore mais c'est parce que cela fait quinze jours que je suis rentré à la maison. Je suis enfermé chez moi et ce n'est pas super rigolo comme vie, même si je suis super bien entouré par Mélissa [sa fiancée, NDLR]. Je ne m'éclate pas", regrette-t-il. Il a pourtant repris l'écriture de sa chronique dans Direct Matin et celle d'un scénario pour un film.
Mais sa priorité reste de remarcher, et il est en bonne voie. "Depuis huit jours, je vois que je progresse. Là, ça fait deux jours que je vais marcher dehors. Je fais 40-50 mètres mais c'est déjà un progrès. Il ne faut pas être trop exigeant non plus. Je ne prends pas de risque, j'essaie d'être prudent", concède-t-il.
Ce qui lui manque le plus ? Ne plus se rendre sur le plateau du Canal Football Club tous les dimanches. "Ça dure depuis septembre, c'est long. C'est mon métier, c'est ma vie, c'est ma passion. C'est mon plaisir aussi. C'est tout quoi. C'est tout ce qui me fait avancer. C'est même vital", avoue un Pierre Ménès en sanglots, comme le précise Alexandre Delpérier.
Au mieux, il retrouvera Hervé Mathoux – le présentateur du CFC – et les autres membres de l'équipe à la mi-mars, avant la fin de la saison, assure Pierre Ménès.