Souffrant d'une cirrhose Nash, Pierre Ménès a failli mourir à cause de son surpoids. S'il avait déjà perdu près de 15 kilos suite à une opération chirurgicale lourde en décembre 2016 (il avait eu une double greffe du foie et du rein grâce à un don d'organes), il avait été interviewé par le Parisien après cette intervention et avait déclaré : "Je n'ai plus le même appétit qu'avant. Plus que l'alimentation, j'ai surtout réduit les quantités. J'ai quand même repris 27 kilos, je pèse aujourd'hui 115 kilos contre 88 quand j'étais malade" ajoutant qu'il ne reviendrait "jamais à 135 kilos".
En 2024, le commentateur sportif a de nouveau été admis en urgence à l'hôpital pour de fortes douleurs au ventre. Sur les réseaux sociaux, il avait révélé avoir été opéré d'une "éventration stomacale". L'ancienne tête d'affiche du Canal Football club avait confié avoir été soudain pris de "douleurs de ventre atroces". "Urgences, scanner, billard. Hernie intestinale. La fête continue, ça ne s'arrête jamais", avait-il par la suite raconté à ses abonnés.
Comme le rappelle le centre RNPC, "la NASH ou maladie du foie gras humain est une maladie silencieuse car elle ne présente pas de symptômes particuliers et ne fait pas souffrir", du moins au début. Le seul traitement possible pour cette maladie étant la perte de poids. "À ce jour, le traitement de la maladie du foie gras repose exclusivement sur le suivi des règles hygiéno-diététiques, car aucun agent pharmacologique n'a pour l'instant été approuvé dans cette indication", rappellent les scientifiques.
"Plusieurs études ont clairement indiqué que la perte de poids obtenue par un régime ou par la chirurgie bariatrique permettait de faire régresser voire même disparaître les lésions hépatiques liées à la NASH et notamment d'améliorer la fibrose" ajoutent-ils avant de préciser : "À la suite d'une intervention diététique, 90 % des patients dont la perte de poids était supérieure à 10 % étaient considérés en rémission au bout d'un an".
Selon le professeur Lawrence Serfaty interviewée dans le Parisien, cette maladie est malheureusement bien trop sous-estimée et devrait être plus largement expliquée aux français. Elle déclare : "Si tout le monde perdait 10% de son poids, cette maladie n'existerait pas. La difficulté réside dans le fait que moins de 10% des patients seulement atteignent cet objectif de perte de poids".