Le 3 octobre 2023, quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue dans l'enquête sur le réseau ayant fourni des stupéfiants à Pierre Palmade peu avant son accident en Seine-et-Marne selon le Parisien. Mis en examen le 10 février dernier pour "homicide et blessures involontaires", l'humoriste avait reconnu qu'il conduisait sous l'emprise de cocaïne et de drogues de synthèse lorsqu'il a percuté de plein fouet un véhicule en sens inverse, engendrant trois blessés graves dont une femme enceinte ayant perdu son enfant.
Confiée à la brigade de recherches de Fontainebleau, avec l'appui de la section de recherches de Paris par le parquet de Melun, l'enquête a donc mené à l'arrestation de quatre personnes "suspectées d'appartenir au réseau ayant fourni le comédien, dont son propre dealer" indique le Parisien qui précise : "Ces derniers ont été interpellés en Seine-et-Marne, notamment dans la commune de Nemours et placés en garde à vue pour "trafic de stupéfiants". Les investigations se sont accélérées grâce notamment à l'exploitation du téléphone de Pierre Palmade. Les suspects devaient être déférés dans la journée de ce mercredi au parquet de Melun en vue d'un renvoi ultérieur devant le tribunal correctionnel. Des perquisitions ont été menées au domicile des suspects ayant donné lieu à des saisies en cours d'analyse."
Je demandais à un vendeur de venir apporter
Pour rappel, Pierre Palmade avait évoqué le surnom de son dealer lors des auditions devant les policiers de Melun : "Winter". "Comme on se sentait bien tous les trois [avec ses amis de fêtes, NDLR] pour continuer, j'ai appelé un contact à Paris qui a accepté de me livrer des stupéfiants à Cely [lieu de sa résidence secondaire]. La campagne n'est pas le lieu pour faire la fête Mais ça m'arrivait de temps en temps pour faire la Bringue Paris et dormir à Cely. Et très rarement je demandais à un vendeur de venir apporter quand j'en avais pas assez", avait confié l'ancien acolyte de Muriel Robin.
Lors de sa garde à vue, le comédien déchu avait longuement raconté son addiction aux drogues de synthèse comme à la cocaïne : " Depuis l'âge de 20 ans je consomme de la cocaïne de manière épisodique et ma consommation a augmenté avec le temps et il y a cinq ans j'ai commencé les cures et je ne pouvais plus travailler et j'ai découvert l'injection 3MMC, drogue de synthèse pour augmenter la libido et le désir sexuel. "
Une nouvelle drogue très addictive et qui l'avait finalement poussé à mettre sa carrière de côté. " Ça m'empêche de monter sur scène depuis le 3MMC, avait-il avoué aux enquêteurs. Même en faisant semblant je ne peux plus le faire, je le pouvais avec la cocaïne, La 3MMC me rend complètement différent et le public m'a demandé d'arrêter. Je ne peux plus monter sur scène, je ne peux plus écrire. " Face à la juge d'instruction en charge d'enquêter sur les circonstances de son accident, il avait aussi émis le souhait que " la drogue soit bannie " de sa vie : " Je suis dangereux à cause de la drogue, je suis un chic type, je suis quelqu'un de bien. "
Il a aussi confié que de se livrer au "Chemsex", une pratique dangereuse qui consiste à prendre des drogues pendant les relations sexuelles, l'avait encore plus anéanti.