Peu après la réélection d'Emmanuel Macron ce 24 avril 2022, France 2 a diffusé le captivant documentaire Cent jours sur les premières semaines d'un président fraîchement élu. Nicolas Sarkozy s'est notamment épanché sur la collision entre sa vie privée puisqu'il a divorcé de Cécilia Attias peu après son accession au pouvoir, son statut de président. L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a lui confié en toute franchise son état physique au moment de sa nomination comme chef du gouvernement en 2017.
Inconnu du grand public avant l'élection d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe, maire LR du Havre à l'époque et âgé de 46 ans, est choisi pour mener l'exécutif. Une fois n'est pas coutume, une personnalité qui n'est pas issue de la majorité, LREM dans ce cas, est désignée au poste de Premier ministre. Avec beaucoup de sincérité, il explique devant la caméra sont état en apprenant la nouvelle : "Il m'arrive quelque chose. Je ne sais pas si c'est arrivé à mes prédécesseurs, je suis pris d'une peur panique, physique. Dans la semaine qui a précédé ma nomination, j'ai perdu six ou sept kilos en une semaine tellement j'étais angoissé à l'idée de cette possibilité."
Devenir chef du gouvernement, un poste on-ne-peut-plus stressant. En assurant ses fonctions, il a également fait face à une autre manifestation physique qu'il est difficile de ne pas lier au stress de son métier : son vitiligo qui a progressivement blanchi toute sa barbe, ce qui lui a valu beaucoup de commentaires mais qu'il a toujours assumé. Remplacé ensuite par Jean Castex en 2020, l'homme politique a depuis poursuivi son chemin en fondant son propre parti, Horizons. Haut-fonctionnaire de 51 ans, l'époux d'Edith Fabre revendique sa relation cordiale mais pas proche avec le président de la République qu'il connaissait si peu avant d'accéder au gouvernement. Des rapports qui se compliquent toutefois avec l'approche des législatives.
En effet, le mouvement Horizons se dit "surpris" de ne pas avoir davantage de "discussion" avec ses partenaires de la majorité en vue des législatives des 12 et 19 juin, ont déploré à l'AFP certains de ses cadres, à l'issue d'un bureau politique. "La discussion avec les partenaires de la majorité, que nous avons sollicitée, n'a pas eu lieu. Nous en sommes surpris. Et nous attendons qu'elle ait lieu", a fait savoir un membre d'Horizons. En toile de fond, se dessinent les crispations récurrentes entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron, qui semblaient pourtant être mises entre parenthèses durant la présidentielle, le maire du Havre ayant notamment accueilli le président candidat dans son fief du Havre dans l'entre-deux tours.