À la veille du "Clasico" de la Ligue 1, un nouveau duel PSG-OM a priori déséquilibré au Parc des Princes dimanche 27 octobre 2019 et qui s'est effectivement soldé par une démonstration des locaux (4-0), le quotidien Le Parisien avait pris la température auprès du défenseur de l'équipe de la capitale Presnel Kimpembe.
De retour aux affaires après une saison 2018-2019 bien compliquée, entre mauvais souvenirs (penalty décisif concédé en Ligue des Champions, but contre son camp en finale de la Coupe de France) et blessures à répétition qui lui ont valu opération et convalescence l'été dernier, le champion du monde 2018 n'a pas caché que ce match garde, malgré la différence de niveau théorique des deux clubs rivaux, "une saveur particulière", "comme un match de Ligue des Champions". Et a asséné : "Je ne connais pas du tout Marseille, et je n'y mettrai jamais les pieds. Cela ne m'intéresse pas du tout et ça ne m'intéressera jamais. Je ne connais que Paris, moi." Voilà pour l'ambiance.
Mais, au-delà de l'aspect sportif, c'est avec la même franchise que le jeune défenseur de 24 ans a abordé un aspect délicat de sa vie personnelle : sa paternité et la santé de son fils Kayis, né prématuré plus de trois mois avant le terme. Le 5 octobre 2019, Presnel Kimpembe s'ouvrait de manière inédite à ses abonnés Instagram sur ce sujet sensible, publiant à l'occasion du 2e anniversaire de Kayis un très beau message assorti d'une série de photographies. De bébé de 900 grammes criblé de tubes et sous haute surveillance à petit homme vaillant et souriant, une magnifique victoire pour toute la famille : "Tu viens de loin, très loin mon fils. Mais tu es un guerrier et aujourd'hui en bonne santé. Dieu merci pour ce Cadeau ! Alors joyeux anniversaire Big Boy je t'aime mon fils", a écrit avec émotion le footballeur.
"Un joyeux anniversaire à la plus belle chose qui me soit arrivée sur cette terre. 5 mois et demi dans le ventre de maman, 820 grammes à la naissance et hyperactif aujourd'hui. Maman t'aime plus que l'éternel mon amour, ma vie pour la tienne Kayis", a quant à elle partagé la compagne du joueur, Sarah.
Auprès du journal Le Parisien, Presnel Kimpembe, évoquant le fait qu'être devenu papa l'a rendu "un peu plus posé" et un peu moins "foufou", a continué de s'ouvrir sur cette épreuve, expliquant pourquoi il l'a cachée jusqu'alors et les répercussions qu'elle a eue : "Il est né à la fin du 5e mois de grossesse, révèle-t-il. C'était compliqué, surtout pour sa mère. Elle était obligée d'aller à l'hôpital tous les jours pour donner son lait, faire des exercices de peau à peau pour que le bébé sente que sa maman était là. Après, pour moi aussi, ça a été compliqué. J'y allais la nuit pour me cacher, pour ne pas qu'on m'embête ou qu'on me demande des photos. C'était dur d'avoir le sourire pendant ces moments-là. Quand je finissais les matchs à l'extérieur, j'allais à l'hôpital vers 4h du matin, je repartais vers 6h et j'allais le lendemain à l'entraînement. C'était une vie un peu compliquée pendant quatre mois. C'est là que tu te rends compte que tu as de la chance d'avoir un enfant en bonne santé."
Capable aujourd'hui de parler de cette période difficile, maintenant qu'il sait Kayis hors de danger, le joueur du PSG ne cache pas avoir eu peur de le perdre : "Tu n'es jamais sûr à 100% qu'il va survivre quand il a des problèmes de poumons, de respiration. Parfois, il montait d'un étage, puis il fallait qu'il change de service, parce qu'il était tombé malade, se remémore-t-il. Des problèmes comme ça sont difficiles à vivre, mais ça forge aussi le caractère."
De sa compagne, Presnel ne dit en revanche rien. Et pourtant, il y aurait à dire : Sarah est en effet actuellement enceinte de leur second enfant, comme elle l'a révélé – en même temps que ses premières rondeurs – sur Instagram le 7 octobre. Mais on comprendra, en connaissance de cause, qu'il préfère pour le moment rester réservé... Et on a hâte pour eux que Kayis devienne grand frère.