C'est devenu une habitude, Prince annonce ses concerts au dernier moment. Et pourquoi s'en priver ? Il remplit ses salles en un claquement de doigts. Il y a trois ans, le Kid de Minneapolis s'offrait le luxe d'une date au Stade de France et n'avait prévenu qu'un mois à l'avance... du jamais vu. Dimanche, il jouait au Zénith de Paris. Deux concerts de suite (à 18h00 puis 21h30), archicomplets et aux allures de best of.
Début de semaine dernière, Prince prévient la France de sa venue à Paris pour deux concerts exceptionnels, à quelques heures d'intervalle seulement, au Zénith dans le quartier de la Villette. À 18h, la salle est pleine à craquer. L'artiste monte sur scène avec une petite demi-heure de retard. Vêtu de blanc, portant une tunique à son effigie, la coupe afro imposante, Prince entame son concert avec Let's Go Crazy. Accompagné par un groupe entièrement féminin, 3RDEYEGIRL, le chanteur enchaîne ses plus grand titres sans discontinuer : Raspberry Beret, Musicology (pour un hommage très funk à James Brown), Kiss, 1999, Little Red Corvette et le fantastique Nothing Compares 2 U, dont Sinéad O'Connor signait en 1990 une formidable reprise. Dans la fosse, une fan de la première heure, Enora Malagré - qui n'avait pas voulu être dans le carré VIP ,- s'éclatait comme une folle au milieu d'une foule déchaînée !
Très généreux avec le public qu'il entraîne presque à chaque instant, Prince donnera l'un de ces rappels que ses fans ne sont pas près d'oublier. Quand le bruit de l'orage retentit, une pluie violette envahit les écrans géants. Prince termine sur le mythique Purple Rain, extrait de l'album culte du même nom qui bénéficiera cet été, pour son 30e anniversaire, d'une réédition remastérisée. C'est la première fois que Prince se prête à cet exercice, un prodige rendu possible depuis qu'il a enterré la hache de guerre avec Warner Bros., sa maison de disques historique. L'artiste a signé un accord, dont les détails sont tenus secrets, qui lui a permis de reprendre le contrôle sur son back catalogue (1978 à 1996). D'autres rééditions devraient suivre après celle de Purple Rain. Prince a également annoncé la sortie prochaine d'un nouvel opus studio.
Celui qui fêtera le 7 juin son 56e anniversaire a quitté la scène du Zénith vers 20h sous une pluie de ballons blancs et mauves. Une heure et demie plus tard, il revenait pour le deuxième concert de ce dimanche, encore plus magique. Dans le carré VIP, debout pendant tout le concert, Patrick Bruel,Christian Louboutin, Emma de Caunes et son mari, Yarol Poupaud (directeur musical du "Taulier") et sa compagne Caroline de Maigret, Marco Prince, Eric Judor, Christophe Dechavanne... entre autres. À minuit largement passé, le public ne voulait plus quitter la salle !
Quelques jours plus tôt à Bruxelles, ce sont trois concerts d'affilée qu'il donnait dans une petite salle de 400 places. Magistral !