On ne peut pas vraiment dire que la reine Elizabeth II soit gâtée depuis plusieurs mois. Si elle a fêté ses 70 ans d'accession au trône en début de mois, avec tout l'amour de son peuple et de sa famille réunis pour l'occasion, elle fait face, en coulisses, à de nombreux tracas dont la liste vient de s'allonger ce samedi 26 juin. Le Sunday Times a en effet révélé une information compromettante sur son fils aîné, premier héritier du trône, le prince Charles.
Ce dernier aurait reçu de la part du cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, la somme de 3 millions d'euros, en trois coupures, toutes données en espèces. Des "dons" à but caritatif selon Clarence House : "Les dons de bienfaisance reçus du cheikh Hamad ben Jassem ont été transmis immédiatement à l'une des organisations caritatives du prince, qui a procédé à une gouvernance appropriée et nous a assuré que toutes les procédures avaient été correctement suivies." Des propos appuyés par le président de The Prince of Wales's Charitable Fund, l'organisme bénéficiaire, qui n'évoque "aucun manquement dans la gouvernance." Restent à déterminer l'origine de l'argent et la raison de transactions en espèces.
"Son erreur est d'avoir accepté en privé de grosses sommes d'argent de la part d'hommes d'affaires étrangers - dont certains ont été accusés de malhonnêteté -, au lieu de collecter des fonds en toute transparence", a précisé Tom Bower, un journaliste au Mail on Sunday. Autre détail et non des moindres : le fait que le prince Charles se soit rendu au Qatar après avoir reçu l'argent. Une situation délicate quand on sait que le pays, accusé d'avoir financé le terrorisme, a investi dans des gros projets au Royaume-Uni, celui notamment de la construction du village olympique. Toujours selon le Times, le mari de Camilla Parker-Bowles aurait également reçu un cheval à 170 000 euros et une aide financière pour l'entretien d'un château en Ecosse.
"Au cours des 30 dernières années, le prince s'est exposé à des accusations selon lesquelles il aurait accepté de l'argent en contrepartie d'un accès privilégié, et pire, a usé de son influence pour promouvoir ceux qui font des dons à ses causes préférées, a ajouté Tom Bower. Au mieux, Charles n'a pas réussi à contrôler ce qui se faisait en son nom. Au pire, il était complice." Autant dire qu'avec une telle éventualité, le prince Charles pourrait définitivement s'asseoir sur le trône d'Angleterre. Au sens figuré.