Sur le plancher des vaches, la princesse Mette-Marit de Norvège est manifestement beaucoup plus à l'aise. Trois jours après son évacuation d'urgence d'un avion, victime d'une avarie à un moteur, qui devait la ramener de Copenhague après l'anniversaire de la princesse Mary, l'épouse du prince héritier Haakon de Norvège semblait sereine et arborait un large sourire mercredi 8 février, en déplacement à Francfort, en Allemagne, pour le vernissage de l'exposition Edvard Munch, l'oeil moderne.
Apès avoir captivé des centaines de milliers de visiteurs de septembre 2011 à janvier 2012 au Centre Pompidou, à Paris, qui a contribué à élaborer l'exposition et avait accueilli sa marraine, la reine Sonja de Norvège, pour le vernissage, cette installation a pris ses quartiers au musée Schirn de Francfort, jusqu'au 13 mai prochain. Après quoi, elle migrera à nouveau, vers la Tate Gallery de Londres. Mette-Marit prenait donc le relais de sa belle-mère.
La princesse Mette-Marit, qui tweete assidûment depuis qu'elle s'est inscrite en janvier au site de micro-bloguing, a accompagné sa mission officielle de quelques commentaires pour ses followers, postant une photo d'un extrait du programme, une autre d'un message de bienvenue à son attention dans un journal local ("quelle belle surprise !", a-t-elle noté), ou encore une citation de Munch : "Je ne crois pas à un art qui n'arriverait pas à la lumière sans forcer l'homme à ouvrir son coeur. L'art, c'est le sang de notre vie." L'exposition L'oeil moderne projette un regard neuf sur l'oeuvre du pionnier norvégien de l'expressionnisme, mettant notamment en exergue son intérêt pour les techniques modernes de capture de l'image (photographie, cinématographie, scénographie).
Accueillie avec beaucoup de ferveur devant le musée Schirn, la princesse Mette-Marit a fait remarquer : "120 ans après [le scandale de la présentation de ses toiles au Club d'art de Berlin en 1892], nous sommes aujourd'hui rassemblés pour célébrer un peintre qui a placé l'individu au centre de la scène, qui nous a montré ce que c'est que d'être humain, dans toute sa complexité. Un peintre dont le travail atemporel a inspiré des artistes dans le monde entier. Ce voyage de 120 ans, il mérite qu'on l'ait à l'esprit quand on regarde et apprécie l'art contemporain."