Nordahl Lelandais va-t-il enfin avouer toute la vérité ? Depuis ses révélations, il y a presque trois ans, sur le meurtre (accidentel, selon lui) de Maëlys, il a changé plusieurs fois de version devant la police. Mais la question qui se pose quelques heures avant l'ouverture de son procès est celle-ci : aurait-il reconnu sa culpabilité si les enquêteurs n'avaient pas retrouvé une minuscule trace de l'ADN de la petite fille dans sa voiture ? Rien n'est moins sûr !
Retour à Pont-de-Beauvoisin, en août 2017. Sans y être vraiment invité, il assiste au mariage d'un cousin de Jennifer de Araujo, la mère de Maëlys. Il est connu dans le village comme quelqu'un de froid, sombre et mystérieux, qui peut notamment fournir de la drogue et qui trempe dans des histoires peu recommandables.
Dans la soirée, il discute avec la petite fille, lui parle de ses chiens, lui montre les animaux en photo sur son téléphone. Sa mère est intriguée, se pose des questions, le trouve étrange, mais ne pense pas au pire. Malheureusement, elle ne la reverra plus après cet épisode. Malgré d'intenses recherches, Maëlys a disparu et rapidement, les soupçons portent sur Nordahl Lelandais.
Cependant, les policiers n'ont pas de preuves et il nie tout en bloc. Les caméras de surveillance repèrent une voiture comme la sienne mais ne sont pas assez précises et il a lavé son Audi A3 à grande eau le lendemain du mariage. Un acte qui poussent les juges à enquêter encore plus loin et la science finit par parler : on trouve une minuscule trace de sang dans le coffre. L'ADN est bien celui de Maëlys.
L'homme avoue en partie, parle d'un accident, et change plusieurs fois de versions, notamment lorsque les policiers réussissent à trouver une image de bonne qualité de sa voiture avec la petite passagère en robe blanche. Cependant, il faut savoir que cette trace d'ADN qui a tant changé les choses fait suite à une grande avancée scientifique qu'aujourd'hui tout le monde maîtrise : la PCR !
En effet, si elle est aujourd'hui utilisée pour les tests du Covid-19, elle sert surtout à récupérer les informations d'une toute petite surface et à les multiplier pour en tirer des résultats. C'est ainsi que les policiers ont réussi à savoir que la petite Maëlys était bien montée dans la voiture du tueur.
Parlera-t-il enfin au procès ? En tout cas, Jennifer, la mère de Maëlys, a décidé de ne plus l'appeler par son prénom. Elle attend des réponses "sur ce qui s'est vraiment passé parce que, depuis le début, il nous a donné plusieurs versions de comment il a assassiné ma fille et j'attends qu'il dise enfin la vérité et surtout qu'il reste le plus longtemps en prison".
Un avis partagé par le papa, Joachim, qui espère une "condamnation à la hauteur de ce qu'il a pu faire à (s)a fille".