"L'Autre", "Le t-shirt bleu"... Ne cherchez pas le prénom de Nordahl Lelandais dans les propos ou dans le livre de Jennifer de Araujo, vous ne le trouverez pas. La maman de la petite Maëlys ne le prononce jamais, ni en interview, ni dans ce témoignage, intitulé Maëlys et sorti en début de semaine dernière aux éditions Robert Laffont.
Dans ce livre, qu'elle adresse comme une lettre d'amour à sa fille, elle raconte son histoire, celle d'une mère qui n'a pas réussi à protéger son enfant d'un meurtrier, d'un prédateur, et dont la vie a entièrement explosé suite au drame. Cependant, alors que Nordahl Lelandais a reconnu l'assassinat (accidentel, selon lui) de la petite fille, elle refuse de l'évoquer par autre chose qu'un surnom.
Invitée dans C à vous le 25 janvier, elle avait expliqué ce choix à Anne-Elisabeth Lemoine, estimant qu'il "ne mérite que ça comme surnom". Dans son livre, elle parle aussi du fait qu'il est "insupportable aussi de le voir apparaître sur les écrans des chaînes d'information, de voir son portrait accolé à celui de Maëlys".
La mère de Maëlys, qui avait expliqué la semaine dernière au Parisien qu'elle avait fait deux fausses couches depuis le meurtre de sa fille cadette, attend des réponses de ce procès. Que pour la première fois, l'homme si mystérieux dise la vérité sur ce qui s'est passé cette nuit d'été.
"J'attends d'obtenir des réponses sur ce qui s'est vraiment passé parce que, depuis le début, il nous a donné plusieurs versions de comment il a assassiné ma fille et j'attends qu'il dise enfin la vérité et surtout qu'il reste le plus longtemps en prison", explique-t-elle.
Au procès, même si elle redoute d'être confrontée à "l'Autre", elle sait qu'elle sera bien entourée : son ex-mari Joachim, sa fille aînée Colleen et plusieurs membres de sa famille seront présents. Pour le papa de la petite Maëlys, les choses sont également très difficiles. Séparé de sa femme depuis quelques mois, celui-ci attend une condamnation "à hauteur de ce qu'il a fait à [s]a fille".
Convaincu que sa fille a été victime d'agression sexuelle, il a confié dans les colonnes du Parisien qu'il ne croyait pas à "pas à la mort accidentelle de ma fille comme il le dit. Ni à une simple promenade nocturne pour aller voir ses chiens. À 3 heures du matin, on n'enlève pas une enfant pour une promenade, une visite animalière. Il savait très bien ce qu'il allait faire. C'était prémédité". Il le dit et le répète, pour lui, "Lelandais est un monstre".
Le procès qui déterminera la peine de Nordahl Lelandais s'ouvre ce lundi 31 janvier à la Cour d'Assises de l'Isère. Le verdict sera rendu le 18 février.