Pascal Elbé, transi et prêt à en témoigner, ne lui suffisait pas : il a fallu, pour son retour après plus de dix ans d'une disparition insensée - deux albums, Au coeur des foyers (1993) et Tidam (1997), et une Victoire de la Musique 1995 en poche -, que Rachel des Bois ensorcelle d'autres mâles glamour des écrans.
Toujours sirène, irrésistiblement envoûtante et maléfique, elle est parvenue à attirer jusqu'à ses draps blancs, pour le clip de son titre Sorry My Love réalisé par Bertrand Jacquot, Michel Boujenah, 58 ans, et Olivier Sitruk, 40 ans, en plus de Pascal Elbé, 44 ans. Lequel aurait dû savoir que l'interprète fameuse des manifestes anti-romantiques des années 1990 Moi les garçons et Ça tue l'amour ne vendrait pas sa féminité fauve et malicieuse au premier venu exclusivement...
Chanson insolente d'une incorrigible volage ("Sorry my love, je n'suis pas un ange..."), d'une femme qui, pour être devenue maman ("heureuse – heureuse en amour, heureuse en mère"), n'a pas perdu le goût de la gourmandise pour autant, d'une artiste partie tellement "far in the west" se réinventer et qui revient au galop pour attraper les coeurs au lasso, ce single est un crime parfait. Le premier de l'album Un peu plus à l'Ouest (parce qu'une voix "plus blues et des guitares plus rock"), écrit et composé avec l'accrocheur Kris Sanchez (guitariste du Cri de la Mouche, d'Ultra Orange ou de Tomahawk), à paraître en physique le 23 mai 2011, d'ores et déjà disponible en digital.
Michel Boujenah, la cinquantaine rayonnante comme dans une pub pour Chrome d'Azzarro, Olivier Sitruk, récemment excellent sur les planches dans Le Crépuscule du Che, avec tout le charme ombrageux de la Méditerranée qui a conquis sa femme à la ville Alexandra London, et Pascal Elbé, plein de douceur, font les amants de passage, jouets dociles de cette maîtresse-femme diaboliquement aguicheuse.
Après un tour au Café de la Danse en novembre dernier, Rachel des Bois, dont vous pouvez suivre l'actualité en cliquant ici, refera son numéro de charme plein de désinvolture et de malice sur la scène de la Maroquinerie le 15 juin prochain...