Après quelques semaines de doutes et de suspicions dans l'affaire de "violence" envers leur bébé de 4 mois, Ricardo et Nehuda ont décidé de lever le voile sur ce drame. Dans les pages du magazine Public, le tandem livre sa version des faits.
"On descendait de Paris dans le Sud ; on s'est arrêtés sur une aire de repos en fin de journée et je tenais Laïa dans mes bras quand j'ai demandé à Ricardo mon téléphone. Il me l'a lancé et le téléphone a atterri sur le visage de notre fille. On n'était pas du tout en train de se disputer, c'étais un geste anodin, pas réfléchi, c'étais sans faire exprès. Elle s'est mise à pleurer, à pleurer, j'ai senti que c'était grave, j'ai hurlé de peur. Rica l'a prise dans ses bras pour essayer de la calmer. Tout le côté droit s'est mis à gonfler, c'était vraiment impressionnant. J'ai paniqué", assure la jeune maman.
Ricardo dit quant à lui avoir "appelé les pompiers tout de suite" : "On leur a tout dit. Ils nous on transférés vers le samu. Comme elle n'avait pas perdu connaissance, ils nous ont conseillé de l'emmener à l'hôpital le plus proche. À Joigny, ils n'avaient pas de service pédiatrique alors elle a été transportée à Dijon en hélicoptère. (...) Sur le moment, je n'ai pas réfléchi, j'ai fait ce que j'avais à faire. Je l'ai conduite à l'hôpital le plus vite possible. Après, quand j'ai réalisé ce qui s'était passé, j'ai eu le contrecoup."
D'après Nehuda, son homme était pris de remords après l'accident : "Ricardo a beaucoup pleuré, il s'en voulait tellement. Sur le moment, je ne pensais qu'à une chose : la prise en charge de Laïa. Il fallait que les médecin s'en occupent, c'était notre priorité. J'étais en panique. [La police, NDLR] est arrivée deux jours plus tard. (...) Le stress. On n'était pas préparés à être embarqués."
Depuis, le nouveau-né de 4 mois irait "beaucoup mieux", déclare la maman : "En réalité, Laïa a eu une fracture incomplète déplacée du maxillaire. Elle n'a pas subi de chirurgie. Aujourd'hui, elle va beaucoup mieux. Elle aurait pu sortir de l'hôpital au bout de six jours mais avec la procédure, ils l'ont gardée. Les médecins lui ont fait passer une radio du squelette pour voir si elle ne souffrait pas du syndrome du bébé secoué. Ce n'était pas le cas et c'était déjà un premier signe qu'il ne s'agissait pas de maltraitance. Si ç'avait été un coup volontaire, ç'aurait été plus grave selon l'expert."
En bref, Ricardo n'attend qu'une chose désormais : "le non-lieu", pour lequel il se dit "confiant."
Une interview à retrouver en intégralité dans le magazine Public, en kiosques vendredi 21 juillet 2017.