Ils sont censés porter l'exemple, et pourtant. Le président de l'Assemblée nationale ne portait pas le sien, mardi, en pleine séance. Le 30 septembre 2020, en conférence de presse avec l'Association des journalistes parlementaires (AJP), Richard Ferrand a présenté ses excuses après avoir été questionné sur son faux pas. Un délit pourtant passible d'une amende forfaitaire de 135 euros.
"Ce fut un oubli et je m'en excuse. Peut-être savez-vous que je suis très obsessionnel sur la ponctualité. Il se trouve que hier, presque par malheur, j'ai eu un appel téléphonique à 14h55 auquel j'ai dû répondre. Donc j'ai descendu les escaliers quatre à quatre pour aller rejoindre l'hémicycle et j'ai oublié mon masque. Je m'en suis aperçu en cours de cheminement. Je ne pouvais pas interrompre le cérémonial, j'étais un peu embêté", raconte Richard Ferrand, qui essaye ici de justifier son oubli.
"Je suis allé au perchoir, et j'ai demandé qu'on me procure un masque. Ce qui fut fait. Ensuite, ça ne vous a pas échappé, au perchoir les mesures de distances font que je pouvais ne pas porter de masque. D'ailleurs, certains vice-présidents n'en portent pas lorsqu'ils président. Pour ma part, je porte un masque sauf quand je parle", poursuit Richard Ferrand, qui arrive donc ici à très bien s'exprimer, masqué, en conférence de presse.
"Quand je donne la parole, je retire le masque sans un souci d'intelligibilité de ce que je dis et je le remets ensuite. Mais pour ce qui est d'hier, je me suis fait épingler. Je ne peux que présenter mes excuses, à la fois à mes collègues et à mes compatriotes auxquels je n'ai pas donné l'exemple sous le coup de la précipitation", développé le président de l'Assemblée, qui a tenu à préciser qu'il était un "Français normal" et qu'à ce titre, il avait le droit d'oublier parfois son masque.