Ils sont enfin là ! Menée par le porte-drapeau tricolore, plus grand judoka du monde et champion olympique en titre, Teddy Riner, la délégation française a posé le pied en France ce mardi 23 août 2016 en fin de matinée. Les bleus reviennent de Rio où ils ont brillé lors des Jeux olympiques en remportant 42 médailles dont dix en or. Parmi eux, le couple de boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely, tous deux champions olympiques de leur catégorie. Ils ont réalisé leur rêve et ont fait rêver beaucoup d'autres comme le montrait la nuée de journalistes et de fans qui les attendaient à l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle.
Sur le tarmac, les Bleus ont pris la pause tous ensemble en tapant des mains comme les fiers Islandais durant l'Euro 2016 de football. Certains montraient fièrement leur médaille comme les frères Karabatic, Kevin Mayer, Christophe Lemaitre, Renaud Lavillenie ou Emilie Andéol... D'autres, à défaut de breloque, n'avaient que leur plus beau sourire à offrir, comme Camille Lacourt. Dans quelques heures, en fin d'après-midi, ils seront reçus à l'Elysée par le président François Hollande. Mais avant ça, les athlètes ont reçu, dans le hall de l'aéroport, un accueil digne de leur passion et de leurs performances...
"On est content de rentrer en France", a déclaré, selon l'AFP, le colosse Teddy Riner en descendant de l'avion. Loin de faire un vol tranquille entre le Brésil et l'Hexagone, la délégation française a poursuivi dans les airs les célébrations entamées depuis la sublime cérémonie de clôture. Le cycliste Grégory Beaugé, médaille de bronze en course de vitesse par équipe, s'est chargé de mettre la musique, changeant la cabine en véritable discothèque : "Ça s'est transformé en boîte de nuit", a confié Tony Yoka. Pas facile dès lors de récupérer : "On n'a pu dormir que deux petites heures."
Le jeune homme de 24 ans s'est imposé en boxe dans la catégorie super-lourds (+91 kg) dimanche, dernier jour de compétition. Deux jours plus tôt, sa fiancée Estelle Mossely faisait de même en boxe féminine chez les -60 kg. Leur rêve accompli leur a valu la couverture de L'Equipe lundi. L'engouement qu'ils suscitent individuellement comme à deux est sans précédent. "On a vu, de loin, que notre histoire avec Tony avait passionné la France, on va désormais le voir de près, a confié Estelle à l'AFP. On a le sentiment d'avoir changé de statut, c'est une fois arrivé en France qu'on s'aperçoit que l'engouement a été énorme." Et ce n'est pas terminé.
Le jeune couple, fiancé en décembre 2015, n'a pas seulement été accueilli à Roissy par la presse. La mairie de leur ville, Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, avait affrété un bus pour qu'une cinquantaine de jeune des centres loisirs et clubs sportifs puissent venir voir leur idole, Tony Yoka. Selon l'AFP toujours, Estelle était aussi attendue par son premier entraîneur, ému comme tout, du parcours de la jeune femme.
On ne s'y attendait pas, on pensait pas qu'on allait avoir une telle ovation à l'arrivée de Rio. C'est juste exceptionnel
Après cette arrivée triomphale, Teddy Riner a confié à l'AFP combien cet accueil l'avait touché, lui, ainsi que les autres athlètes tricolores : "C'était un moment magnifique. On ne s'y attendait pas, on pensait pas qu'on allait avoir une telle ovation à l'arrivée de Rio. C'est juste exceptionnel. J'ai dit à tout le monde, faut profiter de ces moments là parce qu'on sera très contents demain de le raconter à nos enfants. C'est comme si on était encore aux Jeux. Et non c'était juste le peuple qui nous félicitait, qui nous encourageait et qui nous accueillait chez nous à la maison. Ca fait chaud au coeur. Tony Yoka nous a volé la vedette à l'arrivée à Roissy... Oui, mais ça fait plaisir aussi, parce qu'il en faut pour tout le monde. Et ça faisait longtemps qu'un boxeur n'avait pas fait une médaille olympique. Chez les lourds c'est le premier titre. Donc voilà ça marque l'histoire et c'est important de le souligner."
C'est maintenant au Président de les féliciter à l'Elysée... Pour beaucoup, il sera temps de prendre de vacances, avant une nouvelle vie, comme l'a annoncé Florent Manaudou, ou de nouveaux entraînements. Tokyo, c'est dans quatre ans !