Roberto Cavalli, qui a vécu une année intense marquée par la célébration de ses 70 ans et de ses 40 ans de mode, est un personnage incontournable sur la scène internationale. Serein et toujours aussi passionné, le créateur italien connu pour ses imprimés féroces et son glamour sauvage, a évoqué sa carrière et sa vision de la vie pour le magazine Madame Figaro, en kiosques vendredi 24 décembre.
Celui qui partage son quotidien avec Eva During, son bras droit et épouse, a affirmé son côté novateur : "Le cuir vieilli, les jeans déchirés, tout ça, j'ai commencé à le faire il y a plus de vingt ans ! Quant aux motifs animaliers, je les utilise depuis quarante ans ! Cela faisait partie de mon imaginaire esthétique quand j'ai commencé ma petite école d'art à Florence."
Ce qui l'a conduit à se plonger dans l'univers fashion ? "L'amour de la beauté. Et puis aussi (il éclate de rire), je suis l'unique styliste au monde qui ait fait de la mode pour draguer les filles ! Ah, les mannequins ! Pour un Italien de Florence amoureux des femmes, c'était un rêve !"
Le créateur, petit-fils de l'illustre peintre Giuseppe Rossi, a évoqué sa famille, et notamment un événement tragique de son enfance. "Mon père, lui, travaillait dans une mine de charbon. Le 4 juillet 1944, un groupe de nazis a débarqué. Ils ont pris quatre-vingts gars au hasard et les ont fusillés contre un mur. Mon père était de ceux-là. J'avais 3 ans, et je n'ai plus parlé jusqu'à 8 ans. J'étais bloqué. Ce deuil m'a probablement construit. Je pense souvent à ce qu'aurait pu être ma vie si mon père n'était pas mort... A chaque rentrée des classes, j'étais le seul enfant qu'on n'accompagnait pas. Je n'étais pas doué pour les études classiques, je ne savais pas quoi faire. C'est comme ça que j'ai atterri aux Beaux-Arts." Des déclarations sincères et touchantes, à découvrir dans le prochain numéro de Madame Figaro.
Retrouvez l'interview de Roberto Cavalli en intégralité dans le magazine Madame Figaro en kiosques le 24 décembre.