Dany Brillant s'apprête à faire son grand retour avec un tout nouvel album. Après un bel hommage à Charles Aznavour, le crooner préféré des Français revient, le 27 septembre prochain, avec un projet baptisé Seventies, clin d'oeil comme son nom l'indique aux années 1970. Pourquoi une telle volonté ? À nos confrères de Monaco Matin, il a expliqué : "Il y avait deux courants : la soul, incarnée par des artistes comme James Brown, Aretha Franklin, la Motown, dont s'est inspiré beaucoup Claude François. Et celui des folk songs de la côte ouest, porté par Bob Dylan, Joan Baez, Joni Mitchell. Je me suis inspiré des deux, même si ce qui l'emporte, c'est le premier. Et de la variété de cette époque-là : de Joe Dassin, Fugain, Cloclo. Une période où, sans snobisme aucun, on écoutait indifféremment Léo Ferré ou Carlos".
Sur la genèse de ce projet, le chanteur a fait un aveu touchant : celui de la mort de son frère il y a quelque temps. "Mon frère cadet Steve est tombé très malade il y a deux ans. Lors de mes visites à l'hôpital, nous nous sommes mis à reparler de notre enfance", a-t-il commencé par confier. S'il n'a pas précisé la nature de la maladie qui l'a touché, il a détaillé quelques-unes de leurs dernières entrevues : "Il était très content que je lui ramène des séries comme 'Chapeau melon et bottes de cuir', 'Amicalement vôtre' ou 'Les Mystères de l'Ouest'. D'écouter des chansons comme celles de Michel Fugain". Et de poursuivre : "Nous nous sommes remémoré que nous avions eu une enfance très heureuse. Quand il est parti, j'ai eu envie de lui rendre hommage avec cet album composé de musiques inspirées des 70's", a fini d'expliquer le papa de Lino.
Ce nouvel album est très personnel et l'un des titres s'intitule Je voudrais bien rester fidèle, une manière de faire passer un message ? "Je pense que dans la vie on a un chemin et il faut le suivre, rester intègre et authentique sans chercher à plaire à tout le monde, sans être consensuel. Moi, je suis un chanteur vintage, je n'ai jamais cherché à être à la mode. Aujourd'hui, il y a tellement de tentations que l'on se perd parfois en route. Et le pilier, c'est la famille".
Pour continuer sur ce côté très personnel, le mari de Nathalie a décidé d'écrire un titre en hommage à sa maman. "J'ai eu la chance de grandir dans une famille typique des années 1970 : pas encore explosée, réunie dans le salon autour d'une télé avec des programmes très intergénérationnels, comme les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier. Nous avions encore des échanges, le respect des professeurs, des parents", s'est souvenu le chanteur, auprès de nos confrères de Monaco Matin, avec nostalgie.
Et quoi de mieux pour Dany Brillant que de conclure sur un sujet plutôt intime : la spiritualité. "Je prise la spiritualité sans religion. Sans s'enfermer dans des dogmes. Je crains toute forme d'emprise", a-t-il tenu à assurer. Déterminé à se faire bien comprendre, il a expliqué : "Je pense depuis toujours que si Dieu a créé le monde, celui-ci est inachevé. Il a laissé à l'homme la tâche de le finir. C'est donc lui qui a besoin de nous. Et c'est à nous de faire cela pour lui, sans abîmer son jardin".