Dans l'imaginaire collectif, il reste le seul à avoir fait chuter Rafael Nadal à Roland-Garros en 67 matches disputés sur la terre battue de la porte d'Auteuil. Pour le plus grand malheur de Robin Söderling, dont la carrière ne s'arrête pas à ce fait d'armes. Eloigné des terrains depuis près de quatre ans en raison d'une mononucléose, le jeune homme s'est confié au Parisien.
Aujourd'hui encore, il est le seul à avoir vaincu Rafael Nadal à Roland-Garros. C'était en 2009, en huitième de finale. "Fier" de ce qu'il a réalisé ce jour là, Robin Söderling aimerait pourtant que l'on se souvienne également de sa carrière, avec dix tournois remportés, une place de 4e mondial et deux finales et d'un quart à Roland-Garros. "Ce match est devenu une légende, raconte-t-il dans les pages du Parisien. Beaucoup de gens m'en parlent encore, pensent même que j'ai gagné Roland-Garros, que ce ne pouvait être qu'une finale."
Grand amoureux de la France - il y a gagné trois tournois, Lyon, Marseille et Bercy - la star touchée depuis 2011 par une mononucléose espère ne pas rester le seul à avoir battu Rafa Nadal à Roland-Garros : "Ce serait sympa que quelqu'un le batte pour qu'on arrête de m'en parler. Ce qu'il a réussi ne se reproduira jamais. Un jour, il va bien finir par perdre." Nadal lui en a-t-il voulu ? "Pour moi, c'était un match comme un autre, poursuit le Suédois. Mais deux ans auparavant à Wimbledon, nous avions eu un match très dur et quelques échanges musclés. Tout le monde en a fait ses choux gras, mais je n'ai jamais rien eu de personnel contre lui. J'ai toujours apprécié nos affrontements."
De fait, Robin Söderling possède une réputation de bad boy sur les courts. Mais le papa d'une petite Olivia (2 ans), à qui l'épouse donnera prochainement un petit frère ou une petite soeur, se défend : "J'étais une personne totalement différente hors du court et sur le court. A cause de ça, j'ai peut-être eu une image spéciale... Souvent, j'étais en colère et je devenais complètement fou sur le court. Si je revenais aujourd'hui, je ne serais pas le même."
Mais le retour n'est pour le moment pas d'actualité. "Dans ma vie quotidienne, je suis remis à 90%", confie-t-il au moment d'évoquer sa mononucléose, qui l'empêche encore et toujours de pratiquer le tennis au plus haut niveau. Incapable de regarder du tennis au début de la maladie, "tellement j'étais triste", le jeune homme de 30 ans espère pourtant pouvoir retaper la balle, et prendre exemple sur ces trentenaires qui ont d'excellents résultats, à l'image de Roger Federer : "Je voudrais pouvoir choisir ma fin de carrière et non subir celle imposée par mon corps."
Robin Söderling à retrouver dans les colonnes du Parisien du 21 mai 2015