Il a plu à grosses gouttes hier, dimanche 24 août sur le Domaine de Saint-Cloud aux portes de Paris. Mais la météo capricieuse n'a pas empêché Rock en Seine, festival très prisé, de clôturer en beauté sa 11e édition. Car si l'événement n'a pas été gâté par le temps et malgré un contexte économique plutôt tendu, le public a été au rendez-vous et les concerts prévus ont conquis pas moins de 118 000 spectateurs. Un record.
Il faut dire que pour le cru 2013, les organisateurs avaient mis le paquet question programmation et ont sorti de leur chapeau magique quelques-uns des plus grands noms de la scène rock. Parmi eux, les Écossais de Franz Ferdinand, le groupe culte Nine Inch Nails, les déjantés de System of a Down ou encore les Frenchies de Skip The Use.
Tous ont agité un public de plus en plus nombreux donc, puisque sur trois jours de festival (vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25), deux ont affiché complet avec un pic de 38 000 amateurs de musique pour la seule journée de vendredi. "Le record d'affluence, je m'en moque un peu, a néanmoins confié à l'AFP le directeur de Rock en Seine, François Missonnier. Mais cette année, la fréquentation avait une importance plus significative que d'habitude pour des raisons économiques. Ce bon résultat nous permet de dire qu'il y aura une édition de Rock en Seine en 2014."
En début d'année, le département des Hauts-de-Seine avait en effet décidé, pour des raisons inconnues, d'arrêter de participer au financement du célèbre festival, le privant par là même d'une subvention qui avait atteint quelque 265 000 euros en 2012. Un coup dur pour les organisateurs qui sont cependant parvenus à maintenir le cap. Avec un budget d'environ 6,5-7 millions d'euros (issus de 72% de recettes de billetterie, 8% de subventions, 15% de partenariats privés et 5% de recettes annexes), l'édition 2013 a ainsi pu voir le jour, toujours dans le prestigieux domaine de Saint-Cloud et avec une exigence de programmation toujours aussi pointue.
Car c'est bien ce qui fait la force de ce festival : savoir mélanger grosses pointures et groupes émergents, tout en faisant preuve d'une diversité musicale sans frontières. Ainsi Franz Ferdinand a foulé les mêmes planches que les Français de Phoenix, que le DJ allemand Paul Kalkbrenner et même que le jeune prodige du rap US Kendrick Lamar. Sans oublier Major Lazer qui a frappé un grand coup en dégainant un invité surprise, un certain Stromae. Un bouquet final particulièrement explosif.