A Roland-Garros, on aime faire les choses différemment, à l'image d'un Trophée des Personnalités très demandé. En célébrant la Journée de la femme ce jeudi 7 juin, les organisateurs pensaient bien faire. Peine perdue, ils ont réussi à soulever une vague de contestation à travers le petit monde du web...
A l'occasion de cette journée placée sous le signe de la femme, le court numéro 1 avait pris une délicieuse teinte rose pour accueillir Martina Navratilova et Jana Novotna qui étaient opposées, dans le cadre du Tournoi des légendes, à la paire française composée de Nathalie Tauziat et Sandrine Testud qui n'ont pas manqué d'avoir une petite pensée pour Nathalie Dechy, maman d'un petit Eliott depuis le printemps. Accueillies par Jean Gachassin, le boss de la FFT, et Chris Evert, légende du tennis féminin, sept fois vainqueur sur les terres parisiennes et rivale historique de Martina Navratilova, les quatre joueuses ont ainsi découvert une terre rosée à souhait. Mais la joie fut de courte durée, la pluie faisant son apparition, retardant le match de plusieurs heures.
Outre ce court d'une couleur inhabituelle, les organisateurs avaient également installé un Village de la femme sur le court numéro 4, ainsi qu'un bar à ongles et un salon de coiffure éphémère baptisé Bar à brushing, et une rose était offerte à chacune des spectatrices présentes. Des petites attentions qui n'ont pourtant pas plu à tout le monde, et particulièrement aux feùùes qui reproche une accumulation de clichés concernant les femmes...
Pendant que la jeune et surprenante Sara Errani, 24e mondiale, sortait au terme d'une longue bataille Samantha Stosur, finaliste en 2010, les internautes critiquaient les choix de Roland-Garros, pour qui la gent féminine se résumerait exclusivement à des caprices beauté. Depuis 2007 maintenant, les gains des filles et des hommes sont les mêmes, quand bien même les garçons jouent leurs matchs au meilleur des cinq sets contre trois chez les femmes. Mais visiblement, il y a encore un peu de boulot avant de faire tomber les vieux préjugés.