L'horizon de Ronaldinho ne s'éclaircit pas, bien au contraire... L'ex-footballeur brésilien de 39 ans reste en prison depuis son arrestation survenue le 6 mars 2020, après son entrée au Paraguay avec un faux passeport. Délit dont son frère Roberto s'est également rendu coupable.
La justice paraguayenne a décidé mardi 10 mars de maintenir le Ballon d'or 2005 et champion du monde 2002 en détention provisoire, tandis que les enquêteurs se penchent sur un éventuel "blanchiment d'argent". "Le juge a rejeté la demande de la défense de liberté conditionnelle ou d'assignation à domicile" de Ronaldinho, a déclaré le procureur Osmar Legal aux journalistes à l'issue de l'audience de demande de remise en liberté.
À ses côtés, le nouveau juge en charge du dossier, Gustavo Amarilla, a déclaré avoir maintenu l'ancien footballeur et son frère Roberto derrière les barreaux pour qu'ils restent à "disposition de la justice". Il a affirmé que vu l'ampleur de l'affaire et l'implication présumée de fonctionnaires et de chefs d'entreprise qui ont facilité la venue de Ronaldinho au Paraguay, la présence des deux hommes à Asuncion, la capitale du pays, était nécessaire au bon déroulement de l'enquête. "Je reconnais que (ce cas) pourrait mériter une mesure moins contraignante (que la détention). Mais c'est ma responsabilité de ne pas perturber l'enquête du parquet. Et cela pourrait être le cas avec une fuite éventuelle des deux mis en cause", a déclaré le juge.
La prochaine étape de l'enquête, selon le magistrat, sera l'examen des téléphones des deux suspects "pour connaître les véritables raisons de leur présence" au Paraguay. "Il pourrait s'agir d'un usage de faux (documents), mais il pourrait y avoir d'autres choses, comme une association de malfaiteurs ou du blanchiment d'argent", a prévenu Gustavo Amarilla. "C'est cela qui interpelle et c'est la raison pour laquelle j'ai maintenu la détention provisoire", a-t-il expliqué.
Au lendemain de l'arrestation de Ronaldinho et de son frère Roberto, une juge, Clara Ruiz Diaz, avait déjà demandé la prolongation de leur détention provisoire.