La sentence est tombée. L'ancienne ministre de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot a été condamnée ce jeudi 16 novembre à Paris à 500 euros d'amende avec sursis pour avoir accusé de dopage, dans une émission télévisée l'an dernier, le tennisman espagnol Rafael Nadal.
Le tribunal correctionnel, qui a jugé Roselyne Bachelot coupable de diffamation, l'a en outre condamnée à verser 10 000 euros de dommages et intérêts au numéro 1 mondial de tennis. Il en demandait 100 000. Elle devra enfin verser 2 000 euros au joueur au titre des frais de justice.
En mars 2016, la chroniqueuse de Laurence Ferrari avait formulé dans Le Grand 8 de lourdes accusations à l'encontre du tennisman, 10 fois vainqueur de Roland-Garros : "On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal quand il a été arrêté sept mois est certainement due à un contrôle positif. Quand tu vois un joueur de tennis qui s'arrête pendant des mois, c'est qu'il a été contrôlé positif. Pas à chaque fois mais très souvent."
Nadal n'avait pas perdu de temps pour lui répondre et pour porter plainte. Le champion expliquait alors la raison de cette plainte pour diffamation dans un communiqué : "Par cet acte, je prétends non seulement défendre mon intégrité et mon image en tant que sportif mais aussi les valeurs que j'ai défendues tout au long de ma carrière. Je souhaite également éviter qu'une personne publique puisse lancer, par voie médiatique, des accusations injurieuses contre un athlète sans preuves ni fondements, sans que cela reste impuni."
Au moment de porter plainte, Rafa avait tenu à préciser que tous les dommages et intérêts seraient entièrement reversés à une association.