Toujours en détention provisoire, après le refus de la cour d'appel de Paris de le placer en liberté provisoire, Saad Lamjarred attend depuis sa cellule de Fleury-Mérogis que l'affaire de viol aggravé et violences volontaires aggravées, dans laquelle il est mis en examen, passe à la vitesse supérieure. Toutefois, une autre affaire similaire se rappelle aussi à son bon souvenir...
Au moment de son arrestation à Paris, le 26 octobre dernier, une affaire proche de celle dans laquelle il est mis en cause refaisait surface. En effet, Saad Lamjarred (31 ans) avait précédemment été accusé de viol en 2010, par une femme originaire de Brooklyn, aux États-Unis. Poursuivi par la justice américaine, il avait quitté le pays avant son jugement au pénal, après avoir payé sa caution. Sommé par la Cour suprême de l'État de New York de se présenter au tribunal, Saad Lamjarred ne l'a jamais fait et il encourt donc une peine de vingt-cinq ans de prison aux États-Unis. On apprend désormais, via le New York Post, que depuis l'affaire de Paris, le chanteur marocain intéresse à nouveau la justice outre-Atlantique. Un porte-parole du procureur de Brooklyn a confirmé qu'une mesure d'extradition était "en cours d'examen". L'avocat de la plaignante, Maître Rifat Harb, a expliqué qu'un accord au civil avait en revanche été trouvé en juin dernier mais que sa cliente "ne fera[it] pas obstruction à la justice" si elle était appelée à témoigner contre lui. "Elle veut aller de l'avant dans sa vie. Elle veut juste mettre cela derrière elle", a-t-il ajouté.
Pour l'heure, c'est donc en France que tout se joue. Saad Lamjarred, très soutenu dans son pays au point que le roi du Maroc Mohammed VI a pris à sa charge ses frais d'avocats (l'artiste est représenté par le médiatique Éric Dupond-Moretti et son confrère Jean-Marc Fédida), n'a toujours pas été confronté à sa victime supposée. Selon plusieurs médias français et marocains, la jeune femme serait âgée de seulement 20 ans et le site marocain Chouf TV affirme que ses représentants légaux ont demandé à réentendre la femme de ménage de l'hôtel Marriott, situé dans le 8e arrondissement, qui l'avait aidée à se réfugier dans une chambre vide en attendant la police. Les premiers éléments rapportés par Le Monde, indiquaient que Saad Lamjarred se trouvait sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants au moment des faits.
Saad Lamjarred reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.
Thomas Montet