Sam avait participé une première fois à Koh-Lanta en 2018. Mais malheureusement pour ses camarades et lui, la saison avait été annulée après qu'une candidate, Candide Renard, avait accusé un autre aventurier, Eddy Guyot, d'agression sexuelle. L'année suivante, ALP, la société de production du jeu de TF1, a refait appel au jeune ébéniste. Aux côtés des héros Claude, Teheiura, Moussa ou encore Jessica, et surtout du public, Sam s'est montré impressionnant. Auprès de nos confrères des Dernières Nouvelles d'Alsace, le candidat de 21 ans se livre sur cette nouvelle vie après Koh-Lanta.
Absent des réseaux sociaux et très discret au quotidien, Sam a été surpris par le succès... et surtout par certains téléspectateurs peut-être un peu trop fans pour lui. "Des gens ont réussi à trouver mon adresse, et ils m'envoient plein de courrier, me félicitent, me demandent des photos dédicacées, raconte-t-il. La boîte aux lettres de mes parents déborde, on a dû couper la ligne de téléphone fixe." Le jeune homme a fait Koh-Lanta pour le jeu, pas pour la gloire. Et pourtant, il doit désormais faire avec. Reconnu même lorsqu'il fait ses courses avec un masque, le jeune Sam souhaite aujourd'hui retrouver sa vie d'avant, celle où il était juste un anonyme très intéressé par la survie et le sport : "Qu'on me laisse tranquille et qu'on m'oublie un peu. Tout ce que je veux, c'est reprendre ma vie normalement."
Malgré cet aspect moins amusant pour lui de Koh-Lanta, Sam ne regrette rien. "J'ai toujours regardé. Quand j'ai décidé de m'inscrire, je n'en ai parlé à personne, je l'ai gardé pour moi, et je me suis préparé. J'ai beaucoup couru en forêt, je me suis renseigné sur les bases de la survie", lance-t-il. Son voisin Romain Siry, qui est également le président du club d'athlétisme de Rouffach, décrit Sam comme "un gamin correct", un "solitaire" qui "discutait très peu". "Il est comme ça, même dans le village, il ne se fait pas remarquer", ajoute-t-il. Lui qui le connaît si bien "ne se doutait de rien". Et pourtant... "Je le voyais partir très tôt le matin, l'hiver, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, toujours en short et T-shirt, avec son petit rucksack. Comme je sais qu'il veut faire l'armée, je pensais qu'il s'entraînait pour rentrer dans les paras ou quelque chose comme ça", se souvient-il. Ce n'est qu'en découvrant le jeune Sam à la télévision qu'il a compris. Aujourd'hui, Sam a terminé sa formation d'ébéniste à Strasbourg et souhaite en effet intégrer l'armée. "Certaines étapes sont en cours pour y parvenir", lâche-t-il sans toutefois en dire plus.